Mesdames, Messieurs les Ministres,
Mesdames, Messieurs les Chefs de délégation,
Madame la Directrice exécutive de E-learning Africa,
Mesdames, Messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames, Messieurs les Représentants des Partenaires techniques et financiers,
Mesdames, Messieurs, acteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche,
Chers étudiantes et étudiants,
Mesdames, Messieurs,
Après l’édition de 2009, le Sénégal se réjouit d’accueillir, à nouveau, la Conférence internationale du E-Learning Africa.
Merci à toutes et à tous d’être venus. Je vous souhaite un agréable séjour parmi nous.
La présence massive d’experts mondiaux du numérique témoigne de notre volonté et de notre engagement communs de mettre en synergie notre savoir et notre savoir-faire et de les partager en vue d’un meilleur renforcement de nos capacités numériques respectives au service du développement.
La révolution du numérique qui avance à une vitesse vertigineuse nous oblige de nous adapter à ses exigences et risques, en même temps que nous tirons partis de ses nombreux avantages, dont e-learning qui permet un meilleur accès aux connaissances dans le secteur de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation technique et professionnelle.
En choisissant comme thème « Nouveau modèle d’apprentissage : innover pour devenir durable, autonome, équitable et résilient », vous campez l’enjeu stratégique que représente la révolution numérique pour les pays africains qui doivent tout faire pour ne pas la rater au risque de courir une marginalisation qui sera difficile à rattraper.
Ainsi et à titre d’exemple, beaucoup de nos pays, dont le Sénégal, ont dû recourir au numérique pour assurer la continuité des enseignements au plus fort de la pandémie COVID-19.
C’est dire que face aux risques de perturbations imprévisibles, nos systèmes éducatifs doivent davantage intégrer le numérique comme contenu pédagogique et outil d’encadrement et de performance.
La réussite des programmes éducatifs dépend en partie de l’apport significatif du numérique qui ouvre, des possibilités infinies d’accroitre la qualité et la portée des formats d’enseignement et d’apprentissage.
L’Afrique qui compte près d’un milliard et demi d’habitants dont plus de 2/3 de jeunes sur une superficie de 30 millions de km2 devrait donc exploiter le potentiel inestimable qu’offre le numérique, pour consolider sa dynamique de formation du capital humain.
Mais tout cela ne pourra être réalisé qu’avec un investissement durable dans l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche.
Certes nous avons connu beaucoup d’avancées en matière d’éducation et de formation en y consacrant beaucoup de ressources. Cela nous a permis d’avoir des résultats appréciables au Sénégal avec un taux de scolarisation de plus de 83% et un maintien des filles à l’école plus longtemps.
Cependant, nous savons que la modernisation des infrastructures et l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la formation nécessitent des efforts supplémentaires. Dans ce cadre, il est impératif de mettre l’accent sur l’utilisation croissante et optimale des technologies de l’information et de la communication dans le système éducatif à tous les niveaux.
C’est pour l’avoir très tôt compris que le Président Macky SALL a consacré l’axe 2 du Plan Sénégal Emergent au « Développement du Capital humain ». Ce qui fait que l’éducation, la formation, la Recherche et l’Innovation sont au cœur des priorités de l’Etat. Sa vision est que chaque enfant quelles que soient ses origines sociales, doit avoir la chance d’aller à l’école, d’être utile à lui-même, à sa communauté et à la nation. Le numérique est appelé à jouer un rôle croissant dans la réalisation de cette vision.
C’est pourquoi notre Gouvernement a engagé le processus de transformation numérique du pays avec :
- la mise en place de l’Université numérique du Sénégal Cheikh Hamidou Kane ;
- la création d’Instituts de Formation Ouverte et à Distance (IFOAD) pour aider les enseignants à se former à l’utilisation des technologies de l’information et de la communication ;
- l’installation de salles multimédia dans les écoles et les incubateurs ;
- le projet de parc des technologies numériques en cours de réalisation ;
- la modernisation des infrastructures et la facilitation de l’accès à internet.
La création de l’université numérique Cheikh Hamidou KANE en 2013 est une véritable révolution en ce sens qu’elle améliore l’accès à l’enseignement supérieur et l’efficacité du système. Avec ses 60.000 étudiants et ses Espaces Numériques Ouverts (ENO), dont 17 sont déjà prêts parmi les 46 en court de construction, l’Université numérique donne ainsi de nouvelles perspectives d’enseignement à distance adaptées à nos réalités.
A ces avancées majeures s’ajoute l’organisation biennale de la semaine du numérique et du grand Prix du Président de la République pour l’innovation ; deux évènements phares que nous avons tenus la semaine dernière.
Il reste que les défis auxquels se trouvent confrontés nos pays en matière d’e-learning sont nombreux ; d’où l’importance de rencontres comme celle qui nous réunit ici pour échanger nos expériences et nous enrichir mutuellement dans la recherches de solutions adaptées à nos besoins.
C’est l’occasion pour moi de remercier tous les partenaires qui soutiennent le financement de l’éducation et de la formation.
Je salue en particulier l’accompagnement de la plateforme e-learning Africa dans la réflexion sur les voies et moyens de favoriser des enseignements accessibles à tous et de qualité. Ses recommandations sur l’impact de la COVID-19 sur l’éducation en Afrique contribueront certainement à aider à assurer la continuité de l’éducation en cas de survenue de crises futures.
J’espère que les conclusions de vos assises iront également dans le même sens de renforcement de nos capacités d’innovation et de résilience.
Je déclare maintenant ouvert le Sommet e-learning Africa et souhaite plein succès à vos travaux.
Je vous remercie de votre aimable attention.