Les agents de la Mairie de Ziguinchor membres de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales, déclarent la guerre à Ousmane Sonko. Après la sortie, lundi dernier du maire de Ziguinchor à l’issue de la session ordinaire du Conseil municipal demandant au secrtéiare général « de commencer des ponctions sur le salaire de tout agent en grève à partir de ce mois, une directive du Chef de l’État Macky Sall », des agents ont fait une déclaration pour lui apporter la réplique. Face à la presse à la Bourse du travail de Ziguinchor, le porte-parole de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales, Abib Goundiam affirme: « ces menaces ne nous font pas peur ». »Il se prend pour un va-t-en-guerre, nous sommes plus va-t-en-guerre que lui. Tout ce qu’il veut, nous l’aimons. Tout ce qu’il ne veut pas, nous ne l’aimons pas. Oeil pour oeil, dent pour dent, pour ses augmentations ».
Ces agents disent être étonnés que le maire Ousmane Sonko décide de suivre les propos de Macky Sall, lui qui disait ne pas écouter le Président de la République. Abib Goundiam de rappeler ce que le chef de l’État dit sur ces ponctions de salaires, selon lui il s’agit « des travailleurs qui n’ont pas déposé de préavis de grève. Des travailleurs qui manifestent pour de choses qui ne sont pas les leurs « .
Ces travailleurs demandent au maire dd’arrêter ses menaces. « Nous sommes des syndicalistes, nous revendiquons nos droits », réagit le porte parole de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales de Ziguinchor. Les délégués des agents de la mairie demandent à l’édile de Ziguinchor de poser les bases d’un dialogue pour la bonne marche de l’institution. « Une fois, il a rencontré les délégués qui ne font qu’une dizaine et sur leur demande », révèle A. Goundiam. « Il refuse tout dialogue avec les travailleurs et bafoue le droit des travailleurs », exclame le syndicaliste.
Abib Goundiam et ses camarades déclarent qu’ils vont continuer à revendiquer et à réclamer leur droit. Et n’auront de répit que si les augmentations des salaires préconisés sont effectives.