Je vous présente à mon tour mes condoléances pour la perte de Mame Less Camara qui a été un symbole, un monument et surtout une boussole pour la presse. Au-delà des préceptes et des règles du journalisme qu’il enseignait, il a toujours prêché par l’exemple. Pour que Mame Less Camara continue de rester une boussole pour les journalistes, le CESTI va porter son nom. Comme vous il a été secrétaire général du Synpics et a fait évoluerpositivement les conditions matérielles et morales des journalistes.
Vous avez parlé de la presse d’antan. Mame LessCamara en était l’incarnation dans sa pratique professionnelle et personnelle. Cette presse d’antan dont vous parlez a contribué à l’élargissement des bases de notre democratie et a permis à notre pays de franchir les seuils de démocratisation qu’ont été les alternances de 2000 et 2012. Monsieur le SecrétaireGénéral après avoir salué la presse d’antan, vous avez-vous-même fait le diagnostic de l’état de presse etappelé à des assises de la presse. Je salue votre honnêtepour ce diagnostic sans complaisance et vous assure du soutien de l’Etat parce qu’il ne peut y avoir de grande democratie sans une presse à la hauteur. J’attends avec impatience les conclusions de vos assises qui permettront à la presse de partir sur de nouvelles bases. Je voudrais vous féliciter aussi pour tous les efforts que vous faites pour mieux organiser le secteur avec la carte nationale de presse. Cette carte va permettre une meilleure collaboration avec l’Etat et ses démembrements notamment les forces d’ordre avec qui vous partagez le « terrain »et vous doivent aussi protection et qui doivent donc être vos partenaires sur le terrain afin que chacun puisse faire son travail.
Sur le Régulateur, l’Etat est d’accord pour poursuivre la réflexion avec les associations de presse car elle a déjà commencé de notre côté car le Régulateur doit s’adapter à l’évolution des médias et surtout des réseaux sociaux. Les assises sont une bonne occasion pour peaufiner cette réflexion. Pour l’aide à la presse aussi, nous sommes ouverts à la discussion et à des propositions. Monsieur le Secrétaire General, je vous remercie de nous avoir rappelécette grande sagesse de Serigne Abdou Lahat Mbacké. Je vais inverser la formule et les rôles. A la presse, l’Etat qui est réaliste ne demande pas l’impossible mais juste le respect des règles parce que dans un Etat de Droit, l’Etat est soumis au Droit mais la presse aussi.
Notre relation est dialectique car il n’y a pas de democratie sans liberté de presse mais une presse libre ne peut qu’exister que dans une democratie et je me réjouis comme vous le dites que les grands groupes de presse du monde choisisse d’installer leurs bureaux régionaux à Dakar permettant ainsi au Sénégal de tenir son rang en termes de démocratie et de liberté de presse.