La rupture annoncée entre Rewmi d’Idrissa Seck et la mouvance présidentielle pose le débat sur l’avenir au sein de l’Assemblée nationale de la Rewmiste Mariétou Dieng, élue députée de la 14e législature sous la bannière Benno Bokk Yakaar (Bby), ainsi que celui du groupe parlementaire de la majorité.
Interrogé par L’Observateur, le spécialiste du droit parlementaire, Alioune Souaré, partant du principe que la concernée a obtenu son mandat au terme d’une élection, explique que “son cas est différent de ceux qui sont dans le pouvoir exécutif comme les ministres (Yankhoba Diatara et Aly Saleh Diop) et autres.”
L’ancien parlementaire de poursuivre : “Il y a eu une implication des militants de Rewmi dans son élection au poste de député. Donc, rien ne l’oblige à démissionner, mais tout dépend de l’esprit dans lequel se trouve sa formation politique.” Il ajoute que “toute autre tentative de la déchoir de son mandat de députée sera une violation de la loi.”
Contactée par L’Obs, la concernée précise qu’elle respectera la décision de son parti. “Mon avenir à l’Assemblée nationale est suspendu à la décision de mon parti”, a-t-elle répondu.
D’ores et déjà, un responsable du bureau de l’Assemblée nationale et membre de la mouvance présidentielle espère que le cas Mariétou Dieng a été négocié”, tout comme le départ d’Idrissa Seck et de celui de ses ministres. Car, craint-il, si cette dernière refuse de démissionner, il s’agira d’un nouveau cas que les textes de l’hémicycle n’ont pas pris en compte. “C’est un cas qui est là qu’il faut étudier pour trouver une solution”, insiste-t-il, dans les colonnes du journal.
Ses craintes sont fondées dans la mesure où, signale la source, si la députée décide de rester à l’Assemblée nationale mais de démissionner du Groupe parlementaire BBY, la mouvance présidentielle risque de perdre sa faible majorité. Son choix sera donc déterminant dans le contrôle du pouvoir à l’hémicycle.