Le Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES), le Syndicat des médecins privés du Sénégal (SYMEPS), la Société sénégalaise d’anesthésie réanimation et médecine d’urgence (SOSEAR), l’Association des cliniques privées du Sénégal (ACPS) ont fait bloc contre ce qu’ils appellent des entraves graves à l’exercice de la médecine au Sénégal. Ces organisations alertent l’opinion publique nationale et internationale et dénoncent le « forcing perpétré contre leur confrère ».
Depuis quarante-huit heures, le docteur Babacar Niang a été interpellé par les services de sécurité, transporté dans des conditions très regrettables vers la Sureté urbaine de Dakar. Le Dr Niang a été ensuite entendu, puis placé en garde à vue. Tout ceci sur la base d’allégations jusque-là non prouvées de tierces personnes. Les avocats qui l’assistent ont mis à la disposition de la police le dossier médical du concerné stipulant que son état est incompatible avec les rigueurs de la détention.
En verve, ces organisations syndicales tonnent : « Au regard de tout ce qui précède, nous tiendrons pour responsable l’État du Sénégal de tout ce qui pourrait arriver à notre confrère. » Et d’ajouter : « Nous réaffirmons, ici, notre soutien total au docteur Babacar Niang et à toute son équipe qui, jusqu’à présent, jouissent de la sacro-sainte présomption d’innocence. Pour notre part, nous, organisations syndicales (SYMEPS, SAMES) et associations posons à nouveau sur la table la lancinante question de la protection judiciaire des agents de santé qui ne peuvent plus continuer à être les agneaux du sacrifice.
» Elles dénoncent par la même occasion « les violations encore notées du secret de l’enquête. En attestent les informations relayées par une certaine presse relatives à la série d’auditions de nos collègues ».