Le Sénégal a annoncé lundi qu’il allait accueillir en détention deux détenus transférés de Guantánamo. Ceux-ci rejoignent les 57 anciens de la prison américaine de Cuba déjà sur le continent et disséminés dans treize pays.
003, ils sont désormais 59 anciens « pensionnaires » de Guantánamo à avoir été transférés sur le continent africain. Le premier d’entre eux, Abdullah Tabarak, Marocain soupçonné d’avoir favorisé la fuite d’Oussama Ben Laden en octobre 2001, avait été évacué de l’enclave américaine de Cuba le 1er juillet 2003, direction son pays d’origine, le Maroc.
Selon les dernières informations sur sa situation, évoquées par le New York Times mi-2014, il serait aujourd’hui libre dans son pays natal. Une exception que nombre d’observateurs ont dénoncée et qui reste aujourd’hui un mystère. Les détenus de Guantánamo retrouvent en effet rarement la liberté, même sans avoir été déclarés coupable.
Treize pays africains d’accueil
Depuis qu’Abdullah Tabarak a quitté Cuba, quelque 58 détenus de Guantánamo ont été transférés sur le continent africain, dont 55 en sont originaires. D’Algérie surtout, du Soudan également, deux pays qui récupèrent respectivement les détenus de leur nationalité.
Seuls quatre États acceptent de détenir des prisonniers d’autres nationalités, africaines ou non. Le Sénégal a ainsi accepté deux Libyens (Salem Abdul Salem Ghereby, 55 ans, et Omar Khalif Mohammed Abu Baker Mahjour Umar, âgé d’environ 44 ans), transférés le 3 avril, tandis que le Ghana a accepté deux Yéménites en janvier, le Maroc un Libyen (transféré en 2004 et décédé en 2009) et le Cap-Vert un Syrien, en juillet 2010.