Ousmane Sonko est convoqué par la justice, ce jeudi 2 février 2023. L’opposant est visé par une plainte pour diffamation déposée par l’actuel ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Lors d’un point de presse, Ousmane Sonko accusait Mame Mbaye Niang d’avoir été épinglé dans un rapport de l’IGE – l’Inspection générale d’Etat – pour des malversations présumées au Prodac.
Des propos « diffamatoires et mensongers » selon Mame Mbaye Niang, qui a donc saisi le parquet pour une citation directe et demandé à l’opposant d’apporter des preuves devant la justice.
Quels sont les cas de figure qui s’offrent au leader de Pastef ? D’abord, souligne un avocat interrogé par « L’Observateur », le procès sera à coup sûr renvoyé pour le paiement de la consignation qui doit être payée aujourd’hui.
Car, ce dossier est une affaire nouvelle. La somme sera versée par la partie civile à la Caisse de Dépôt et de Consignations. Le montant varie entre 50 000 et 100000 FCfa.
Le dossier ne peut pas être retenu sans le paiement de cette consignation. Ousmane Sonko a la latitude de comparaître ou non. Mais en cas d’absence, les avocats de Ousmane Sonko n’auront pas droit à la parole. Seul le procureur et les conseils de Mame Mbaye Niang, prendront la parole lors des débats d’audience.
Et si le leader de Pastef ne comparaît pas, le juge peut en tirer toutes les conséquences.
Quid de la sanction encourue en cas de diffamation ? Le parquet peut requérir une peine ferme. Mais cette condamnation a peu de chance d’aboutir, car la plupart des verdicts rendus sont des condamnations assorties du sursis. Et même s’il y a condamnation, il n’y aurait pas de mandat de dépôt.
Les avocats de Mame Mbaye Niang vont demander que le dossier soit retenu et jugé. Pendant ce temp, les avocats du leader de Pastef devraient demander le report car, selon l’un d’eux, le maire de Ziguinchor n’aurait pas reçu la citation en question.