Liberté provisoire Pape Alé rejetée : Me Khoureyssi Bâ étale tout son désarroi

Me Khoureychi Bâ
Me Khoureychi Bâ

Un des avocats du journaliste Pape Alé Niang, Me Khoureyssi Bâ, a étalé hier tout son désarroi face au rejet de la demande de liberté provisoire et sur la détermination du patron de « Dakar Matin », à poursuivre sa grève de la faim. « Le Parquet est sorti de sa léthargie pour statuer enfin sur la demande de mise en liberté de PAN formulée sitôt la révocation de la mesure de contrôle judiciaire actée, le 20 Décembre dernier. Le juge Mamadou Seck a rendu ce 03 Janvier 2023, une ordonnance dite « d’irrecevabilité de demande de mise en liberté provisoire ».

Saisi d’une demande de mise en liberté introduite le 27 Décembre par un conseil, demande aussitôt transmise au Parquet, mentionne « Le Témoin », le magistrat instructeur a reçu aujourd’hui le réquisitoire du Procureur de la République non dat,é qui s’oppose à ladite demande. Conformément aux dispositions de l’article 139 du Code de Procédure Pénale, le juge Seck a donc déclaré irrecevable ladite demande, d’autant plus, estime-t-il, que le Ministère Public s’y est opposé aux motifs pertinents (sic) suivants : «- L’inculpé a violé le contrôle judiciaire initial, justifiant la révocation de cette mesure et sous contrôle judiciaire (sic!) Dès lors sa mise en liberté sollicitée est de nature à compromettre la bonne marche de l’instruction, notamment avec des risques de réitération des faits et d’installation d’un feuilleton judiciaire préjudiciable à une bonne administration de la justice », écrit Me Khoureyssi Bâ, citant le juge Mamadou Seck.

« Dans la foulée, je me suis rendu au chevet de M. Pape Alé Niang au Pavillon Téranga de l’Hôpital Principal de Dakar. Là étant, je tombe net sur le spectacle auquel je m’attendais depuis son avertissement solennel à la sortie du cabinet du juge ce 20 Décembre. Infrangible, le journaliste n’entend pas céder un pouce dans sa détermination à aller jusqu’au bout de son projet de cesser toute alimentation », ajoute la robe noire.

Il finira par étaler son désarroi. « Impuissant devant la rigueur implacable de la loi à laquelle il n’est possible de suppléer qu’en réintroduisant sans cesse des demandes de mise en liberté, tout aussi impuissant face à la ferme motivation d’un homme qu’on ne peut que supplier de renoncer à une décision assumée, en parfait accord avec sa conscience et après avoir pris l’exacte mesure de ses responsabilités, que peut faire le pauvre avocat, à part découvrir ses limites objectives d’acteur de la justice contraint de jouer à l’équilibriste sur une corde raide au-dessus de l’abîme, avec la sereine certitude du pire pouvant naître de cette confrontation surréaliste entre un journaliste décidé à exercer son métier quoi qu’il lui en coûte et une machine judiciaire prompte à écrabouiller toute personne en conflit avec la loi ? », termine Me Bâ.

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