Représentant résidant de l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le développement industriel) au Sénégal, en Gambie, en Guinée-Bissau, au Cap Vert et au Sahel, Christophe Yvetot a réagi au rapport de la Cour des comptes. Ce rapport révèle de grosses irrégularités sur la gestion du fond force Covid, pourtant déployé lorsque les Sénégalais étaient confinés et avaient le plus besoin d’aide.
Interrogé sur ce rapport par Emedia, Christophe Yvetot a fait savoir que les irrégularités soulevées par le rapport de la Cour des comptes sont graves. « Évidemment, c’est tout à fait préoccupant qu’une institution comme la Cour des comptes relève ce type d’agissements. Je suis un peu sans voix », a-t-il déclaré.
Sur la responsabilité des Dage et des ministres, il dit : « C’est vrai que nous avons des obligations, aux Nations unies, de déclarer notre patrimoine. Et on a des audits réguliers sur tous les projets. Il est clair que les agents publics ne peuvent utiliser de l’argent dans certaines conditions. Dans certaines institutions, avant de signer quelque chose, ils doivent réfléchir par deux fois ».
Cependant, il espère que le Sénégal, avec ses institutions, va « faire la lumière (sur cette affaire) et trouver toutes les solutions qui doivent être prises ».
Il a toutefois rappelé que lors de cette campagne de mobilisation des ressources pour faire face aux effets du Covid, « les Nations unies s’étaient mobilisées dès que le ministre Amadou Hott et le président de la République ont lancé le Programme de résilience économique et sociale (Pres) ». Ainsi, leur programme de 200 millions de dollars avait été réorienté vers le soutien au Covid.