Le procureur de Kaolack avait ordonné l’arrestation du major de la gendarmerie à la retraite Alioune Kandji. Il serait impliqué, dans une escroquerie foncière et refuserait de rembourser la somme de 28 millions de francs Cfa qu’il aurait encaissée auprès du plaignant, Mansour Sy.
Le major de la gendarmerie à la retraite, dans sa plainte contre le commissaire Bara Sangharé, a indiqué que le dossier qui le vise aurait été classé sans suite par le prédécesseur du procureur de Kaolack.
En vérité, relate Libération, le dossier était en instance de règlement et tout a été fait pour tendre la perche au mis en cause. Le major convoqué, à plusieurs reprises depuis le mois de juin, ne s’est pas présenté devant les enquêteurs.
D’après les révélations de l’enquête, suite aux réquisitions adressées aux services techniques de l’Etat, il est établi par le bureau des Domaines de Kaolack que le TF1267/KL dans lequel se trouvent les terrains cédés par le major Kandj fait l’objet d’un aménagement en « Boulevard du Cœur de ville », les dépendances du domaine public ne sont pas cessibles eu égard à l’article 9 de la loi 76-66 du 02/071996 ; le domaine public est inaliénable et imprescriptible.
Le service de l’urbanisme a également répondu qu’aucune procédure d’instruction d’une autorisation de construire n’est envisageable sur ce site.
A partir de ces réponses, les mis en cause, Moustapha Guèye et Mamadou Moustapha Sarr ont remboursé intégralement au sieur Mansour Sy les 14 millions FCFA pour les lots qu’ils lui avaient vendus.
Mais le major Kandj a refusé de rembourser au motif qu’il avait agi au nom de l’Etat et il appartient à l’acquéreur de se débrouiller pour se faire délivrer une autorisation de construire ou se faire rembourser par l’Etat alors que les sommes qu’il avait encaissées de lui n’ont jamais été versées dans les caisses de l’Etat.
C’est à partir de ce moment que le procureur de la république de Kaolack a instruit le commissaire central de le convoquer et de lui notifier son obligation de rembourser les sommes perçues illégalement sous peine d’arrestation.