Macky Sall n’a pas bon dos. Il se trouve dans une situation qui révèle les véritables hypocrisies qui minent son parti APR. Toutes les occasions sont bonnes pour quitter le parti. Et c’est ce qu’a trouvé un ancien ministre pour se barrer de la formation au pouvoir et rejoindre Ousmane Sonko. Pressé par sa famille et son entourage, l’ancien ministre répond au « Neddo ko bandoum » de la Casamance pour faire bloc derrière Ousmane Sonko. Et l’occasion lui a été offerte par le drame de la disparition des deux gendarmes originaires de la Casamance. Il parle de supputations autour de la mort du gendarme Fulbert Sambou…Des accusations à peine voilées contre le pouvoir de Macky Sall.
ministreIl faut croire que notre ministre s’est senti assommé lorsqu’il a été sorti du gouvernement lors du dernier remaniement. Actuellement, il fait tout, cherche un moindre prétexte pour rallier Ousmane Sonko qui fait maintenant ce qu’il reproche à Macky Sall, le « neddo ko bandoum ». Ousmane Sonko est en train de promouvoir les cadres issus de la Casamance, rien que pour davantage élargir sa base électorale dans cette partie sud du pays…
Ce qui tombe bien pour ce ministre qui a des origines casamançaises. Il milite cependant dans la banlieue dans la région de Dakar où il a été battu aussi bien lors des élections locales que celles législatives. C’est tout naturellement, qu’il n’a pas été reconduit du gouvernement, lors du dernier remaniement. Il se trouve donc assommé et prend mal son éviction du gouvernement. Il s’est même permis de se désolidariser du pouvoir soupçonné d’avoir quelque chose à voir avec la mort du sergent-chef Fulbert Sambou et de la disparition du gendarme Gilbert Badji.
Il doute même de la sincérité des autorités qui ont affirmé que l’état de décomposition du corps de Fulbert Sambou, rendait impossible une autopsie. Il va jusqu’à réclamer que les auteurs de la mort de Fulbert Sambou et de la disparition de Gilbert Badji soient identifiés et qu’ils soient traduits en justice, en faisant allusion à ce que ce sont des proches du pouvoir.
Evidemment, en adoptant une telle position, le ministre veut pousser les responsables et militants de l’Alliance pour la République (APR) à se déchaîner sur lui. Ce qui sera un excellent alibi pour lui, de claquer les portes de l’APR et de rejoindre ainsi Ousmane Sonko. Comme d’autres responsables du parti présidentiel qui veulent trahir le Chef de l’Etat Macky Sall, car certain que le navire va couler en 2024, ce ministre a aussi ourdi son plan pour justifier son ralliement après à Ousmane Sonko.
Sonko en meeting à la place Bambaya de Ziguinchor le 30 octobre 2021
Cela tombe bien pour, puisque, Ousmane Sonko fait lui aussi du « neddo ko bandoum » en favorisant les ressortissants du Sud qui sont avec lui, notre ministre pense donc qu’il pourra trouver tout de suite grâce auprès du leader du Pastef.
Le Président de la République Macky Sall est averti. Certains, dans son camp, se préparent à lui tourner le dos. Et tous les prétextes sont bons pour eux pour ne pas être accusés de traîtres. Les rats quittent toujours le navire, s’ils pensent qu’il est sur le point de couler. Pour ces membres du camp présidentiel qui veulent trahir sans état d’âme le Chef de l’Etat Macky Sall, le fait qu’on leur a ôté des privilèges, les met dans tous leurs états. Comme si, leurs engagements derrière le Président Macky Sall sont conditionnés par des privilèges qu’ils doivent obtenir.
Or, malgré tous les privilèges qu’ils avaient auprès du Chef de l’Etat, ils n’ont jamais réussi gagner dans leurs fiefs lors des différentes élections. Car, s’étant coupés des populations. Ousmane Sonko serait trop naïf s’il pense que ce sont eux qui vont lui faire gagner l’élection présidentielle de 2024.