L’Etat casque plus de 115 milliards pour désenclaver la Casamance

Casamance
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Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye, a démarré hier, lundi 7 novembre, une tournée de deux jours au Sud du pays. La visite est l’occasion pour le ministre de constater l’état d’avancement de plusieurs travaux d’infrastructures routières mais aussi de lancer le démarrage des travaux de la boucle du Fogny. L’objectif de ces réalisations est d’assurer un désenclavement de la Casamance mais également favoriser l’écoulement des produits agricoles.

Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement,  Mansour Faye, a visité hier, lundi 7 novembre, les travaux de réhabilitation de l’axe Sénoba- Ziguinchor- Mpack, mais également les projets de désenclavement de la partie Sud du pays.  Le coût global du projet, qui comporte plusieurs volets, est de 115,120 milliards FCFA. Le financement est constitué d’un prêt de la Banque africaine de développement (BAD) à plus de 55 milliards. La longueur globale de la route à revêtir est de 217 km, en plus de 95 km de pistes de connexion.

Pour la réhabilitation de l’axe Sénoba-Ziguinchor-Mpack, le financement des travaux est évalué à plus de 78 milliards FCFA. Le projet comporte les pistes de connexion qui concerneront un linéaire  de 95 km et seront réalisées, entre autres, sur les trajets Tengory-Kounabano (23 km), Tobor-Niamone-Colomba long de 26 km. Les autres axes sont Silinkine- Sindian (22 km), Bounkiling-Inor (7 km), Boughari-Bona (7km) et Kandialon-CFN4 (10 km). La réhabilitation de ces axes vise, selon le chef de projet, Aliou Mané, «à assurer le désenclavement des zones à forte potentialité agricole». Un parc de gros porteurs sera construit à Ziguinchor pour organiser le stationnement de ces engins lourds.

La boucle des Kanoulayes, c’est une distance de 52 km qui sera bitumée. Le coût global des travaux est de 17,7 milliards FCFA, avec une contribution de plus de 12 milliards de la Banque africaine de développement (BAD). L’apport de l’Union européenne (UE) est de 2,3 milliards. L’Etat du Sénégal contribuera à plus de 3,2 milliards. La route de la boucle des Kanoulayes sera une construction neuve. Elle intègre aussi l’aménagement de 1 km de voirie en pavés dans la localité de Coubanao.

REALISATION DES BOUCLES DES KANOULAYES ET DU FOGNY ET DES PONTS DE BAÏLA ET DIOULOULOU POUR INTERCONNECTER LE SUD

L’objectif du bitumage de la boucle des Kanoulayes est de contribuer au renforcement de l’intégration du commerce dans la sous-région. Il s’agira aussi de réduire les pertes des productions alimentaires notamment fruitières pour défaut d’évacuation du fait l’enclavement des régions Sud. Le but est également d’améliorer le niveau de service de la route, en réduisant les coûts généralisés de transports, les points de contrôle douaniers et les délais de prise en charge des accidentés.

En plus des routes, les projets dans cette zone sont également la construction des ponts de Baïla et celui de Diouloulou. Ils peuvent être réceptionnés entre décembre prochain et avril 2023, annonce le chef de la Division ouvrage d’arts d’Ageroute. Ces infrastructures, une fois réalisés, seront d’un grand apport, selon lui, car, les ponts qui existaient n’étaient faits que d’une voie et sont construit depuis 1970.  Ces deux nouveaux ponts de Baïla et Diouloulou seront en deux voies et permettront des mouvements en sens inverse. Ils se trouvent à une centaine de kilomètres de la transgambienne et peuvent jouer un rôle majeur dans le désenclavement de cette partie sud du pays.

D’autres réalisations concernent les travaux d’aménagement et de bitumage de la boucle du Fogny, divisée en deux sections (Fogny 1 et 2). La première partie intègre les routes Bignona- Sindian-Djibidione (36 km)  et CF RN5- Barandir-Biti-Biti, longue de 22 km. Les travaux sur ces voies visent, entre autres, l’amélioration, l’accessibilité de la mobilité dans le monde rural, la mise à disposition d’un réseau de route secondaire performant et équilibré qui doit servir de support au réseau principal. La durée des travaux est de 24 mois. «L’ensemble des projets vont permettre non seulement le déplacement des populations mais également le désenclavement de la zone», trouve Mansour Faye.

Fatou NDIAYE

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