Le partage des revenus du pétrole et du gaz s’est invité dans le débat économique, la question économique de la semaine (la QES TEKKI) du député Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki.
Selon ce dernier, Petrosen n’a pas clos le débat malgré ses explications. Il a demandé de donner des montants en francs et non des pourcentages. « La presse du Palais dirigée de main de maître par Yoro Dia, nouvelle recrue de la dynastie Faye Sall, s’est empressée de crier victoire quand Petrosen dit que les revenus du Sénégal dépassent 50% du bénéfice. Mais c’est quoi le bénéfice ? Tout le monde sait qu’un bénéfice est fabriqué en fonction des charges retenues pour commencer. C’est pourquoi pour faire simple et rendre l’affaire compréhensible pour le peuple, à qui appartient la ressource, il faut donner des montants en francs et non des pourcentages », a-t-il préconisé.
« Le gouvernement d’Amadou Bâ, fier d’être bon élève du FMI, ne doit pas avoir peur des chiffres. Il doit dire pour l’année 2023, combien reçoit l’État, BP, Kosmos, puisqu’il s’agit d’un accord de partage de production. Chacun a une part de la production mesurée en volume et valorisée au prix de vente », ajoutera-t-il. Ce débat est sérieux. C’est pourquoi la commission Mines et Énergie de l’Assemblée nationale doit auditionner BP, Kosmos et Petrosen, a-t-il aussi fait savoir.
« C’est son devoir et c’est son rôle. Ensuite le travail se poursuivra pour la production de pétrole. Il restera aussi et c’est le plus important : s’assurer que la production déclarée par l’opérateur est la vraie production. Quand on entend les cadres du Congo de l’administration du pétrole déclarent qu’ils n’ont jamais su la vraie production de Elf, on a froid au dos. C’est donc un vrai enjeu, à la fois technique et patriotique. Sur ce plan, nous devons être vigilants et le peuple sénégalais ne peut pas se contenter des déclarations de bonne foi ou d’expertise de l’administration », conclut Mamadou Lamine Diallo.