La coalition YAW en péril : Assoiffé de pouvoir…Ousmane Sonko enterre la coalition Yewwi

Sonko et Khaf
Sonko et Khaf

Yewwi Askan Wi a laissé ses empreintes dans l’histoire politique du Sénégal. Cette coalition de l’opposition dirigée par Sonko a su faire face à la toute puissance de la machine Benno Bokk Yakaar. Avec l’aide de Wallu Sénégal, elle a réussi à maîtriser le camp au pouvoir. Mais rien n’est éternel dans cette vie. Cette coalition, qui a fait des dégâts dans le « Macky » a atteint sa date de péremption. Le parti des patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (PASTEF) détruit les derniers piliers qui restent à YAW. Pour effacer Macky Sall, Ousmane Sonko est obligé de sacrifier ses « amis ».

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Les opposants Ousmane Sonko (à gauche) et Khalifa Sall (à droite) leaders de la coalition Yewwi Askan Wi

Après les investitures aux locales, beaucoup de frustrés ont tourné le dos à la coalition Yewwi Askan Wi. Une poignée de soldats avait décidé de continuer le combat sous la houlette de Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Arrivé aux législatives, Yewwi fait appel à Wallu pour maximiser leurs chances. Une alliance qui a porté ses fruits. Ces deux « amis » de circonstances tiennent en respect le groupe parlementaire de la majorité à l’Assemblée. Ils sont arrivés à avoir un nombre suffisant de députés pour bloquer Benno au sein de l’hémicycle. Mais cette coalition ne brille plus comme auparavant.

Pour cause, la tête pensante de cette coalition trace son chemin pour 2024. Ousmane Sonko, comme c’est de lui qu’il s’agit, ne parle plus de YAW mais de Pastef. L’adversaire numéro 1 de Macky est dans le rôle d’un candidat pour la présidentielle. Ce chemin pris par Sonko sonne la fin de Yewwi. Le maire de Ziguinchor a repris sa casquette de patriote en chef. Il sillonne les quatorze régions du Sénégal pour avoir le maximum de voix à la présidentielle. Son Nemekou Tour est un signal fort pour les autres candidats présidentiables au sein de leur coalition.

Le timide Khalifa s’engage aussi sur cette voie. Dans un entretien avec certains médias occidentaux, il avait annoncé sa candidature pour la présidentielle. Et depuis que le chef de l’Etat a annoncé une possible amnistie pour lui et Karim, Khaf accélère. Selon certains confrères, l’ancien maire de Dakar va, aussi, faire une tournée juste après son retour de voyage. Ce qui ouvrira officiellement l’ère de sa concurrence avec Ousmane Sonko. Une guéguerre qui ne sera pas sans conséquences pour l’avenir de Yewwi. Elle va signer la fin d’un compagnonnage de courte durée.

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les membres de la conférence des leaders de Yewwi Askan Wi

Mais Yewwi a une durée dans le temps. Cette Coalition a atteint sa limite. Dans la charte qui la régit, il est clairement demandé : « de poursuivre cette collaboration jusqu’à l’élection présidentielle de 2024, notamment par la supervision de l’ensemble du processus électoral et par l’engagement de soutenir, le cas échéant, le candidat du Parti ou mouvement membre de la Coalition Yewwi Askan Wi qui serait qualifié pour le second tour, sous réserve de l’élaboration préalable d’un programme minimal commun ». Donc Ousmane Sonko, Khalifa Sall et Malick Gakou ont bien raison de s’agiter. Malheureusement, leur coalition n’en survivra pas.

La guerre entre anciens alliés sera inévitable. Ces personnes réunies autour d’une même coalition vont s’entredéchirer uniquement pour le pouvoir. Les partisans de Sonko, connus pour leur langage hostile, vont descendre toute personne qui s’opposera au PROS (Président Ousmane Sonko). Khalifa Sall et Malick Gakou devront avoir les reins solides s’ils veulent se battre contre Sonko. Obsédé par le fauteuil de Macky, le maire de Ziguinchor ne leur fera pas de cadeau. Que l’ancien maire de Dakar ne soit pas surpris de voir Sonko évoquer l’affaire de la caisse d’avance, qui lui a valu la prison, lors de la campagne.

Si Macky veut profiter de la situation de manière intelligente, il n’a qu’à laisser l’opposition s’entredéchirer. Cette bataille à elle seule est capable de réduire l’opposition à sa plus petite expression. Pour cela, il faudrait qu’il renonce à son projet de troisième mandat. Mais une chose est sûre, Yewwi Askan Wi n’ira pas au-delà de 2024. Cette coalition tire à sa fin et des leaders comme Ousmane Sonko en seront les principaux responsables…

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