Abdoulaye Diouf Sarr se révolte. Lors de la cérémonie de lancement du Mouvement politique des amis de Abdoulaye Diouf Sarr, samedi dernier, l’ex-ministre de la Santé, limogé du gouvernement a soldé ses comptes avec son mentor.« Je suis loyal au Président Macky Sall mais pourvu que cette loyauté soit aussi réciproque », a-t-il martelé sans mettre de gants, dans des propos repris par SourceA.
Il rembobine : « si l’Apr était une société, je peux dire que je ferai partie des actionnaires majoritaires, je ne veux être de ceux et avoir un comportement d’un petit employé. Je suis actionnaire majoritaire de l’Apr et de BBY. J’en fais partie, je n’ai pas été embarqué. »
Il ajoute : « nous sommes dans un contexte où il suffit d’éternuer pour s’exposer les soupçons. Nous ne sommes pas du camp de ceux qui font du chantage. La preuve, quand j’ai été injustement débarqué de mon poste de ministre, je n’ai rien dit. Je l’ai vécu sereinement, en me disant que je ne suis pas né ministre. Et que je n’ai pas été engagé en politique pour être ministre. »
« Les saboteurs de ma campagne ont été nommés ministres »
Il dénonce le comportement de ses camarades de parti qu’il accuse d’avoir saboté sa campagne lors des élections locales. « Quand on a mis les saboteurs de ma campagne lors des Locales dans le nouveau gouvernement, je n’ai rien dit aussi », a-t-il souligné, dépité.
Il poursuit : « ceux qui insultent sont promus aux postes stratégiques. Et ceux qui agissent avec discipline et courtoisie sont mis à l’écart. Il faut donc insulter et faire du chantage et crier pour être nommé. Mais seulement, selon Abdoulaye Diouf Sarr, « il ne faut pas confondre celui qui est timide et quelqu’un qui est taciturne. »
« Ceux qui insultent sont promus »
« Je ne changerai pas pour des choses passagères parce que je considère que la politique est noble. D’ailleurs, je ne suis pas né dans une famille de traitres », a-t-il déclaré, soutenant qu’il restera pour autant loyal à Macky Sall.Il espère quand même que lui et Macky vont rester pour travailler ensemble mais il prévient qu’il y a une ligne rouge à ne pas franchir. « Quand le moment sera venu de voler de mes propres ailes, je vais le faire, mais là ce sont mes amis qui mettent en place un Mouvement et je les soutiens », soutient-il.