Dans une interview accordée au journal L’Observateur, Moustapha Cissé Lô répond à ses pourfendeurs qui l’accusent d’être le principal responsable de la débâcle de la coalition présidentielle à Touba et Mbacké. El Pistolero estime qu’il ne doit pas être le seul à payer les pots cassés. Et appelle ses camarades à faire une introspection.
Avons-nous le même personnel politique (ministre, directeurs, etc), que les zones où le Oui l’a emporté? Le département de Mbacké fait partie des plus grandes localités mais à chaque fois on fait allusion à qu’une personne: Moustapha Cissé Lô. Pourtant, il y a un ministre, des directeurs nationaux, des députés. Quel est leur rôle , pour qu’à chaque fois, c’est moi qui suis indexé. (…) Parce que tout simplement, Moustapha Cissé Lô a bon dos », se dit-il.
Toutefois, il dit ne rien regretter de ce qu’il a accompli à Touba. « Cette élection sera la dernière à laquelle mon nom sera mêlé au département de Mbacké. Parce que, je ne vais plus y voter. Je ne vais pas perdre 50 millions FCFA pour un parti dont la chute n’est causée que par ses propres membres qui sanctionnent en votant Non. Ce sont des choses que je ne vais plus accepter », soutien-t-il.
MOUSTAPHA CISSÉ LÔ: » QU’AUCUN MBACKÉ-MBACKÉ NE DEMANDE PLUS DE SOUTIEN «
Moustapha Cissé Lô a du mal à avaler la pilule de la défaite dans le département de Mbacké lors du scrutin du 20 mars dernier. Pointé du doigt par ses camarades de parti comme le seul responsable de la débâcle du camp présidentiel à Touba, El Pistolero, réplique. « Les gens disent que je suis insolent alors que 90% des Mbacké-Mbacké de Touba, c’est moi qui les règle, soutient-il dans une interview accordée au journal L’Observateur. Pourquoi ils ne m’ont pas rejeté pour insolence? C’est à moi qu’ils posent toutes leurs doléances: passeports, appuis pour les Magal, assistance aux nécessiteux, etc. Maintenant, comme je suis insolent , qu’ils aillent voir ailleurs. J’ai pris la décision de ne plus régler ou intervenir dans la résolution de leurs problèmes ». Et d’avertir, » qu’aucun Mbacké-Mbacké ne me demande plus de soutien pour un magal ou pour obtenir un passeport. C’est fini! ».