Enseignant-chercheur en Droit Public, Pr Ngouda Mboup a analysé les résultats des récentes élections législatives du 31 juillet 2022, pour en tirer ses propres conclusions. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur Iradio, Pr Mboup de commenter les points forts et faibles du leader du Pastef, Ousmane Sonko, à l’issue de ce scrutin qui marque une recomposition de la scène politique. D’après lui, « deux avantages » : D’abord, il s’est positionné comme le leader naturel de l’opposition. Il y avait une inter-coalition Yewwi-Wallu, c’est lui quasiment qui a mené la campagne. Il était la force d’attraction de cette campagne (électorale). »
Pr Mboup souligne qu’ « il a réussi à prendre de l’avance sur ses potentiels concurrents parce qu’en réalité, la campagne électorale était, pour lui, une façon de se préparer par rapport à l’élection présidentielle. Il a fait de son parti une machine électorale et ça c’est important. Parce qu’il savait qu’à l’élection présidentielle de 2019, il lui manquait certaines choses. Il n’avait pas ce maillage du territoire à travers de grands électeurs. Aujourd’hui, il a des élus. Pastef va se retrouver avec plus de 30 députés à l’Assemblée nationale. »
Évoquant ses faiblesses, l’enseignant-chercheur estime que « (Sonko) est dans une coalition où ses coalisés sont ses potentiels adversaires : Khalifa Sall et Karim Wade. Est-ce que s’ils partent en ordre dispersé, cette machine électorale pourrait permettre d’engranger autant de voix ou plus de voix », s’interroge Pr Ngouda Mboup, invité sur Iradio.