«C’est décevant!», s’écrie le Professeur Samba Thiam, par ailleurs président de l’Organisation nationale des droits de l’homme dans l’émission Jury du dimanche de ce 17 juillet sur Iradio. Il s’exprimait dans le cadre de l’affaire de la mort de François Mancabou, un des suspects du groupe dénommé «Force spéciale» lors sa garde-à-vue. Depuis, le doute s’est installé. Pour l’avocat, ces faits peuvent-être évités durant cette étape de la procédure. Il s’explique: « Au cours de la garde à vue, vous avez la personne à l’œil. On doit lui enlever tout ce qu’il possède et on veille sur elle. On le met dans un milieu humain. Quand l’endroit où la personne est placée n’est pas un endroit humain, cela fait aussi que le pays doit être condamné. Toutes ces conditions peuvent l’amener à vouloir se désintéresser de la vie parce que les conditions dans lesquelles on l’a mise sont inhumaines. C’est déjà un problème». Sur ce, le juriste a soutenu que «la responsabilité de l’Etat peut être engagée si la garde-à-vue se déroule dans ces conditions ». Pis, Pr Samba Thiam précise qu’il peut être poursuivi pour non assistance à personne en danger. «Quand on a le temps de filmer une personne pendant 13 minutes, on a le temps de lui apporter aide et assistance », estime-t-il.
Lors d’un point de presse, le procureur de la République a affirmé que François Mancabou a cogné les grilles et les murs de sa cellule pendant sa garde à vue. Ce qui a provoqué sa mort survenue le mercredi 13 juillet à l’hôpital Principal de Dakar. Et qu’une vidéo de 13 minutes attestant ses dires sera versée dans le dossier d’enquête confié à la Division des investigations criminelles (DIC).