Du top au flop, le dernier concert de casseroles a fait moins de bruit que le premier. Dr Cheikh Tidiane Sow, qui était à 20 heures dans les rues de Dakar, a constaté que l’appel a plus été suivi dans les quartiers populeux, que résidentiels.
« Je traversais la Médina, je peux vous assurer qu’il y avait énormément de bruit, contrairement au quartier résidentiel de Hann », a constaté le Dr Cheikh Tidiane Sow.
Théorie de l’essoufflement
La théorie de l’essoufflement a eu raison sur le défi de doubler la mobilisation, à en croire le coach en communication politique. « D’une façon générale, c’est toujours quelque chose de difficile, et le pari de faire une durée déjà plus longue 30 mn au lieu de 10, est encore quelque chose de plus difficile. »
Variation du discours
Selon le Dr Cheikh Tdiane Sow, l’autre facteur explicatif de ce relâchement, est la variation du discours de l’organisateur du concert des casseroles, Ousmane Sonko. Par exemple, loin du ton va-t-en-guerre du premier appel, ce dernier a indiqué lors de son ultime sortie, que la liste des suppléants de la coalition Yewwi Askan wi allait bel et bien prendre part aux Législatives.
« Il y avait une certaine nervosité par rapport à la date, on était plus habitué à un discours qui était musclé, ou qui était va-t’en guerre. Et là on est revenu à un ton de raison, un appel au calme. Et c’est peut-être même ça, qui a perturbé les populations, qui a fait qu’ils n’ont pas su trop comment réagir à cet appel des casseroles« , a-t-il déclaré.
Dernière analyse
Toutefois, ajoute le coach en communication sur Iradio, cette baisse de la population ne traduit pas une impopularité du pouvoir à qui ce message est destiné. Elle ne traduit pas non plus que les populations se sont détournées à l’invite qui leur est faite par le Chef de file de l’opposition.