Leur histoire démarre au début des années 90, lorsqu’un professeur de Marième Faye séduit par les multiples qualités qu’il a observé chez son élève, parle d’elle à un autre de ses amis, Macky Sall, alors en stage à Diourbel dans le cadre de sa formation à l’Institut des sciences de la terre (Ist). La jeune femme est entière, pieuse, calme, bien éduquée, bonne élève. Très rapidement, ils se marient.
L’époux est alors en France où il suit des études à l’Institut français du pétrole, tandis que l’épouse termine son cycle secondaire avec un bac électrotechnique en poche. Ils ne seront réunis qu’après une année de mariage à Liberté 4 à Dakar. Le plan est alors bien huilé, Macky travaille pendant que Marième entame des études d’ingénieur à l’École supérieure polytechnique. C’est
Macky Sall en personne qui rappelle l’anecdote dans son livre, «Le Sénégal au cœur». «Notre premier enfant naquit alors qu’elle était étudiante. Un jour, afin de pouvoir aller en cours, elle avait confié notre fils à l’épouse de notre ami, le regretté Ousmane Masseck Ndiaye. C’est d’ailleurs le nom de cette dame que nous avons donné à notre fille. Installé chez nos amis, notre petit garçon n’arrêtait de pleurer. La dame, inquiète et ne sachant quoi faire, finit par m’appeler. J’étais à mon bureau : elle m’explique qu’il refuse de s’alimenter et de prendre le biberon. Très inquiet, je me rends chez elle. Effectivement, il continuait de pleurer, je l’ai pris avec moi et nous nous sommes rendus à la Fac où étudiait ma femme. Nous avons fait irruption en plein cours. Je lui explique
ce qui se passe. Elle a pris le bébé et elle lui a donné le sein : il s’est calmé aussitôt. Je lui ai dit : On rentre à la maison». Ce fut son dernier cours : «Maintenant, je vais m’occuper de mon fils», avait- dit Marième.
«Son mérite est d’autant plus grand qu’elle avait choisi de mettre un terme à une formation au bout de laquelle elle serait devenue ingénieure, comme son mari, et aurait exercé un métier dans lequel elle aurait sûrement brillé», relate l’œuvre de 167 pages. Femme au foyer, la Première dame développe deux passions : son mari et les activités politiques de celui-ci.
Et Macky de conclure dans son livre: «J’ai la chance d’avoir à mes côtés une épouse admirable, dévouée et dotée d’un sens extrêmement aigu des réalités et des situations. Elle me bouscule, elle aime user de moquerie avec moi, mais elle est mon plus grand soutien. Avec humour et joie de vivre, elle me tient debout». C’est cette complicité, ayant traversé toutes les épreuves, qui transparaît désormais de leur complicité et se donne librement à voir dans leurs photos.