La caravane du Grand Magal de Touba ’’sur les traces de Bamba’’, en référence à Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, le fondateur du mouridisme, a démarré jeudi à Ahmed Niawel, un village connu aussi sous le nom de Darou Wahab situé dans la commune de Madina, a constaté le correspondant de l’APS à Touba.
Pour cette étape, une date repère mérite d’être retenue : 1903. Cette année-là, après son exil au Gabon, Cheikh Ahmadou Bamba connut, à nouveau, les affres de la dénonciation.
En effet, Mbakhane Diop, un collaborateur des colonialistes français, réussit à convaincre ces derniers d’emmener Serigne Touba en Mauritanie, en soutenant qu’il préparait une guerre sainte.
La rencontre avec les soldats français eut lieu au village de Ahmed Niawel. Serigne Touba, qui venait de Darou Nahim, se rendait alors à Kael.
Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, premier Khalife du mouridisme, crée le village de Diam Yoli en 1928 et demande à Serigne Fat Tacko de venir à ses côtés. Il finit par l’installer à Ahmed Niawel, après un litige foncier avec les peulhs de la contrée.
Serigne Fat Tacko Diop a joué un rôle important dans l’histoire du mouridisme. Il a été l’un des plus fidèles compagnons de Khadimou Rassoul.
On peut trouver encore des reliques du passé dans le village de Ahmed Niawel où sa famille garde encore un lit qu’il avait fabriqué pour Serigne Touba.
On raconte aussi que tous les lits du guide spirituel des mourides étaient l’oeuvre de Serigne Fat Tacko Diop.
A Typ, seconde étape de la journée, le souvenir de Serigne Bassirou Mbacké a frappé les esprits. Ce village calme a plein de spiritualité.
Serigne Bassirou l’a fondé en 1925 sur les instructions de son père.
L’auteur de ’’Minanoul Bakhil Khadim’’, un livre publié en 2 tomes, qui traite de l’histoire et de l’hagiographie du mouridisme, fut un grand érudit et un éducateur au parcours initiatique(Tarbiya). Il a consacré sa vie aux œuvres pieuses et au travail de la terre.
Aujourd’hui, Typ est dirigé par son petit-fils. Le village est devenu une commune où le retour à la terre, prôné par le guide de la confrérie mouride Sérigne Cheikh Sidy Moctar, garde tout son sens. Ici, le travail agricole est élevé au rang de culte.
Aps