A côté de Diouf Sarr, deux autres ministres viennent en renforts : Zahra Iyane Thiam (ministre de la Microfinance et de l’Économie sociale et solidaire) et Alioune Ndoye (Pêche et Économie maritime) mais aussi, Abdou Karim Fofana, ministre en charge du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), que les Dakarois connaissent bien pour son rôle primordial dans les Cleaning days, ces journées de nettoyage de la capitale.
Autres caciques du camp du pouvoir : les ministres-conseillers, Dr Arona Coumba Ndofféne Diouf, Zator Mbaye, livreront également bataille.
Sur la liste, figurent trois grands Directeurs généraux : Aboubacar Sadikh Beye (Port), Cheikh Bakhoum (ADIE) et Cheikh BA (CDC).
La mouvance présidentielle aura à cœur de confirmer les dernières tendances favorables obtenus, d’abord, lors des législatives de 2017, avec le scrutin remporté, dans la capitale sénégalaise, avec plus de 114 000 voix, contre près de 112 000 voix pour la coalition dirigée par Khalifa Sall. En souvenir de ce succès, le Président de la République a de nouveau jeté son dévolu sur l’architecte de cette victoire, Amadou Ba pour coordonner de nouveau la coalition au niveau régional.
Une mission à risques
Les heureux élus de ce casting savent, désormais ce qui leur reste à accomplir pour conserver les grâces présidentielles. En 2014 , le chef de file de BBY n’avait pas hésité à couper la tête des perdants qui n’avaient pas suffisamment mouillé le maillot, à son goût. Certains responsables de premier plan étaient même passés à la guillotine.
Compte tenu des risques encourus, est-ce qu’en cas d’échec, Diouf Sarr et son armada vont quitter leurs fonctions ? C’est la question qu’on se pose. Car le constat est fait que la capitale ne revient plus mécaniquement au camp au pouvoir.
D’autant qu’en face l’opposition va livrer une concurrence féroce : la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) composée de l’opposant Ousmane Sonko, classé 3e lors du dernier scrutin présidentiel, de Khalifa Sall, ex maire de la capitale et de Barthélémy Dias. Tous populaires à Dakar.
Déjà en 2009, puis en 2014, l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, avait remporté l’hôtel de ville face au candidat désigné par Abdoulaye Wade, le maire sortant Pape Diop, puis rééditant l’exploit face à la candidate désignée par Macky Sall, sa Première ministre de l’époque, Aminata Touré.
Certains observateurs pronostiquent même la candidature de Me Abdoulaye Wade pour corser davantage le scénario.
Mais, après le découpage électoral de la région, le pouvoir est soupçonné de renverser la tendance au profit de l’opposition, en rattachant des communes tenues par celle-ci à des circonscriptions où la majorité présidentielle est puissante.