Même si le ministre-porte-parole de la Présidence, El Hadji Hamidou Kassé, pense que le débat sur une troisième candidature du président Macky Sall est clos, il y en a au sein de l’Alliance pour la République (Apr, le parti présidentiel) qui pensent qu’il faut une révision constitutionnelle pour lever tout équivoque. Mme le ministre-conseiller, Zahra Iyane Thiam, fait partie de ces derniers.
« Cette sortie du professeur Babacar Guèye (lors du Grand jury de la Rfm, dimanche) ne me parait pas opportune dans la mesure où c’est juste défoncer une porte déjà ouverte. Rappelez-vous, le chef de l’État, lorsqu’il a voulu réduire la durée de son mandat actuel de sept à cinq ans, la Constitution ne lui avait pas permis quand bien même c’était son ardent désir. Aujourd’hui, il a rendu intangible ce désir de ne pas faire plus de deux mandats à travers le référendum du 20 mars 2016 dernier. De mon point de vue, je pense que cette question de troisième mandat ne doit plus susciter un débat au Sénégal. Il n’est de la responsabilité d’aucune autre personne que du président de la République de respecter son engagement de ne pas faire plus de deux mandats », réagit-elle dans les colonnes de « Sud Quotidien ».
Elle dit qu’elle ne voit pas la pertinence de ce débat en ce sens qu’il ne se pose pas au niveau du président de la République. Toutefois, ajoute-t-elle, si tant est que pour rassurer l’opinion publique nationale et internationale, on doit aller vers une révision de la Constitution, elle souscrit à cette proposition. Car, dit-elle, « la morale et l’éthique politique interdisent au chef de l’État cette possibilité (de briguer un troisième mandat : Ndlr) ».