La polémique sur un éventuel troisième mandat de Macky Sall s’emballe de plus belle sous les chaumières. Surtout après le limogé de Sory Kaba, coupable aux yeux de Macky Sall, d’avoir limité ses mandats à deux. Une destitution qui suscite toujours des interrogations. Depuis, c’est une véritable levée de boucliers, notamment de la part des organisations citoyennes sénégalaises
Etat d’alerte maximum
Les organisations citoyennes sénégalaises (Y en a marre, Frapp/France Dégage, Forum social Sénégalais, Afrikajom Center, le M 23) entre autres, sont contre un 3e mandat de Macky Sall en 2024.
Ainsi, elles sont en état d’alerte maximum. Pour le secrétaire général du M 23, «accepter l’idée un troisième mandat du Président Sall est synonyme de souiller la mémoire des martyrs qui ont mené le combat en 2011 contre le ticket présidentiel de Me Abdoulaye Wade».
Et, Ousmane Ndiaye trouve inquiétant qu’un débat sur le troisième mandat se pose en 2019. Et, « le Président Macky Sall, acteur principal du 23 juin, poursuit-il, n’osera pas tenter un troisième mandat. Mieux, le peuple sénégalais n’acceptera pas un troisième mandat».
A ce titre, le M 23 est d’avis que «chaque Sénégalais soit en alerte pour que le moment venu, on le bloque afin de faire respecter la Constitution».
«Macky verra pire que le 23 juin»
Dans une intervention à la RFM, le rappeur Malal Talla, alias «Fou Malade» avertit le président Macky Sall. L’activiste promet un 23 juin bis à Macky Sall, s’il envisage de briguer un troisième mandat.
Pour rappel, le 23 juin 2011, les Sénégalais s’étaient soulevés pour faire barrage au projet de loi constitutionnelle de Abdoulaye Wade, instituant un ticket à l’élection présidentielle de 2012 et réduisant le taux d’élection du chef de l’État à 25%. Des Sénégalais s’étaient mobilisés comme un seul homme, à l’appel de la Société civile et des partis politiques d’opposition, devant la Place Soweto, devant l’Assemblée nationale pour exiger le retrait du projet. La capitale du Sénégal, s’était transformée en un véritable champ de bataille où les jeunes affrontaient les forces de l’ordre. Des édifices publics ont été saccagés. Face à l’ampleur de la mobilisation, le Président Wade était obligé de revenir en arrière et de retirer le projet de loi incriminé. Va-t-on vers le même scénario. Nous serons édifiés les mois à venir…