Le réchauffement climatique entraînant l’avancée de la mer a causé des dégâts chez les habitants de la Langue de Barbarie. Thiama Samb, native de Santhie-ba révèle: « Dans un passé récent, nos parents prenaient des charrettes pour aller acheter du poisson en mer. Et vous le constatez de visu, la mer a réduit cette distance, elle a avancé et empiété sur nos murs, voire nos maisons » et de poursuivre: « des quartiers sont menacés de disparition tels que Gokhou Mbathie, Guet Ndar, Santhie-ba et Hydro base ».
Les populations laissées à elles mêmes, tentent d’arrêter la mer avec des sacs de sable, et autres vieux filets. « Nous n’avons vu aucune autorité, ni de l’Etat, ni de la municipalité. Qu’elles ne viennent pas nous proposer du riz et d’autres denrées, nous voulons être recasés avec nos familles », exclame Marie Tall habitante de Guet Ndar.
Des villages sont disparus, « Doune Baba Dieye (îlot), Dièleu Mbame, qui étaient sur le fleuve sont effacés de la carte par la mer et ses habitants relogés à Bountou Ndour, un autre village. Et tous ces problèmes viennent de l’embouchure », explique M. Samb.
« On ne peut plus dissocier les eaux de la mer et celles du fleuve avec la création d’une nouvelle embouchure sans études fiables et voilà les conséquence », regrette M. Samb.
