30% de jeunes dans les instances de décisions, c’est la volonté des jeunes leaders d’Afrique. Ces jeunes, au nombre de 200, venus de 25 pays d’Afrique se sont donnés rendez-vous ce lundi, au Cesag dans le cadre du « Forum des jeunes leaders d’Afrique ». L’objectif de cette rencontre, pour eux, est de changer les mentalités, apporter un sang nouveau en Afrique.
Ce forum de Dakar rassemble des jeunes qui viennent de l’Afrique et qui se retrouvent pour parler de leadership africain, de la jeunesse, des femmes, de beaucoup d’autres problématiques auxquelles ils font face tous les jours.
« Ce sont des jeunes qui ont décidé de prendre leur avenir en main, de travailler eux même sur les projets de loi dont ils ont besoin pour agir dans leurs pays…« , ce sont là les précisions de Coumba Touré, coordonnatrice de africa rising for justice peace and dignity, un mouvement panafricain qui soutien les organisations à travers le continent et dans la diaspora pour la paix, la justice et la dignité des africains, « partout où ils sont dans le monde« .
Face à la presse, elle estime que c’ « est le signe d’une Afrique en marche… » Ainsi, ce mouvement panafricain, né du Yali, regroupe des centaines de jeunes qui sont sélectionnés chaque année, soit entre 200, 400 ou 800 jeunes qui sont formés en leadership. « Le fait qu’ils se retrouvent entre eux et qu’ils aient décidé de créer leur propre organisation…, pour moi, c’est à saluer. Quand je parle d’Afrique en marche, c’est une marche vers un nouveau modèle de leadership, des jeunes qui se disent que c’est possible d’être autrement leader en Afrique…« , s’est félicitée Coumba Touré.
Ces jeunes ont rassemblé leurs propres fonds pour venir à Dakar. Ils ont décidé eux même de travailler à ce que la jeunesse se retrouve dans les instances de décisions, dans les assemblées électives, si on constate qu’ils constituent la majorité dans le continent Africain.
A rappeler que le Yali (Young African Leaders Initiative) est une initiative de Barack Obama, ancien président des Etats-Unis, qui date de 2010. L’objectif est de soutenir les jeunes leaders africains dans leurs efforts pour stimuler la croissance et la prospérité, renforcer la gouvernance démocratique et améliorer la paix et la sécurité dans le continent africain…
Ainsi, au sortir de ce Forum, un mémorandum sera présenté. Sur ce, ces jeunes pourront retourner dans leurs pays respectifs avec des projets de loi. Et une fois chez eux, le travail pourra continuer pour que dans leurs pays ces projets de loi soient acceptés et qu’ils puissent être présents dans les instances de décisions.
Pour sa part, Mouhamadou Barro, président de la commission de la culture, de la jeunesse et des sports au niveau du HCCT, cette rencontre qu’il qualifie de stratégique ne doit pas être négligée par les autorités.
« La présence des jeunes est importante à souligner même s’il faut reconnaître qu’il y a des efforts à faire. Je rappelle que les autorités ont été très sensibles parce que ce n’est pas la première rencontre organisée au Sénégal où nous parlons de cette ambition pour que les jeunes soient représentés au niveau de nos institutions par 30% de cette jeunesse. Ce sont des idées que les autorités ont apprécié… Il y a des barrières certes (…) Mais il faut continuer le plaidoyer…« , reconnait le représentant du président Ousmane Tanor Dieng à ce Forum.
« Mon Sg Ousmane Tanor Dieng est le parrain de ce Forum. Je voudrais encourager les jeunes panafricains leader pour cette initiative qu’ils ont pris (…) On ne doit pas attendre tout de l’Etat, des entreprises. On doit prendre des initiatives pour créer…« , conseil Aïssatou Diagne. La coordonnatrice des cadres du Parti socialiste dans la structure dénommée « Vision socialiste » prône pour que ces 30% de jeunes soient répartis en 50% de femmes et 50% d’hommes. Soit respecter la parité.
« Vous êtes dans le rêve Africain…« , rappelle-t-elle les volontés de Cheikh Anta Diop, Kouamé Nrouma, Sékou Touré entre autres.