29 août 2016, 29 août 2022, 6 ans, jour pour jour que le leader de Pastef Ousmane Sonko a été radié de la Fonction publique par le Président Macky Sall. Depuis lors, Ousmane Sonko n’a cessé de gagner en notoriété et en applaudimètre jusqu’à devenir le principal opposant de son bourreau.
Numéro 1 de l’opposition…
D’Inspecteur des Impôts et de Domaines à numéro 1 de l’opposition, Ousmane Sonko a fait son bonhomme de chemin. Car, depuis cette radiation « pour manquement à l’obligation de discrétion professionnelle prévue à l’article 14 de la loi n°61-33 du 15 juin 1961 », sa popularité n’a cessé de grimper, particulièrement chez les jeunes qui vouent une certaine « adoration » au leader de Pastef.
Nous vous proposons, in extenso, un texte de Mame Gor NGOM intitulé « Les radiateurs » :
La radiation d’Ousmane Sonko n’est pas une surprise. Ceux qui avaient menacé de radier des centaines d’enseignants, n’ont pas tremblé au moment de couper la tête d’un fonctionnaire «rebelle».
Cette décision suit la logique extrémiste des députés Moustapha Cissé Lô et Moustapha Diakhaté qui ont accusé cet Inspecteur principal des Impôts et des Domaines d’avoir diffusé des secrets d’État. Seulement, ces parlementaires qui sont censés représenter les intérêts du peuple ne devraient pas ignorer que la démocratie ne saurait s’accommoder de méthodes clandestines de gouvernement.
Leur rôle devrait être de demander la mise sur pied d’une commission pour faire la lumière sur ces affaires aussi scabreuses les unes que les autres, et voir si les accusations de Sonko sont avérées ou pas. Hélas, le Pouvoir a adopté la méthode radicale. La plus facile. Elle ne nécessite aucune réflexion sérieuse.
L’essentiel étant de parvenir à ses fins. Par tous les moyens possibles. Macky et les siens ont déjà fait d’Ousmane Sonko un héros, écrivions-nous. L’homme n’était pas un foudre de guerre dans la jungle politique sénégalaise. Il gagne aujourd’hui sur tous les tableaux.
Demain, d’autres gouvernants pourraient le «rétablir dans ses droits». Parce qu’en réalité, «il n’y a pas de justice, il n’y a que des hommes». Hélas pour ceux qui rêvaient de rupture. Sonko peut à présent goûter aux délices d’une notoriété qui lui a été construite. L’important, toutefois, est d’en faire un bon usage politique.
Décret de radiation de Sonko :