La concentration des personnes dans les marchés à Dakar et sa banlieue (Tilène, Sandaga, Pétersen, Hlm, Pikine, Thiaroye…” font tressaillir et donnent la chair de poule. Sans masque, les gens circulent sans crainte aucune.
Mesures barrières bafouées …
“Ça m’étouffe”, “je ne supporte pas le masque”, “je ne le porte que s’il y a la police.” L’aveu étant la mère des preuves, les populations plaident ainsi coupables de s’exposer au virus à couronne. Fatou Ndiaye, sans masque : “Le président nous a dit de vivre avec la maladie alors … qu’est-ce que vous voulez ?” Et d’ajouter : “Au début, au mois de mars, les autorités avaient bien géré la maladie avec de bonnes mesures mais depuis qu’un petit groupuscule de jeunes a manifesté, elles ont sacrifié tout le peuple.”
… L’après-Tabaski des dangers
Hier mardi, le ministre de la Santé et de l’action sociale, en conclave avec ses partenaires, demandait aux populations de passer la Tabaski là où on se trouve. Que craint le ministre ? Dakar, épicentre de la covid-19, est un dortoir. Plus de quatre cinquième (4/5) de sa population va passer la fête dans d’autres centres urbains ou ruraux, aggravant le risque de propagation de la maladie. Deux semaines après la Tabaski, le Sénégal risque gros.