18 avril 1991-18 avril 2016. Voilà 25 ans jour pour jour que l’ex-Méridien Président devenu le complexe King Fahd Palace avait ouvert ses portes. Ce réceptif haut de gamme est le fruit d’un don de l’Arabie Saoudite à l’occasion de la tenue du sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique tenue à Dakar en Novembre 1991. A mesure que les années passent, ce joyau qui résiste tant bien que mal au temps, a de beaux restes. Sa splendeur d’antan est aujourd’hui perdue. Le site se dégrade. Le climat social est délétère. La relation entre le personnel et la direction de KFP n’est plus au beau fixe. Depuis un certain temps, les deux parties se regardent en chien de faïence. Une odeur de fumée pollue l’atmosphère. En ce jour d’anniversaire, le coeur des employés n’est pas à la fête. Mais le plus grand cadeau que pouvait rêver le personnel serait le départ du directeur d’Exploitation de l’hôtel King Fahd Palace, Pierre Mbow.
Porté à la tête de ladite direction au mois de septembre 2014, l’homme est loin de faire l’unanimité au sein de l’entreprise. Pierre Mbow, âgé de 56 ans a envoyé à la retraite onze travailleurs de 56 ans sans respecter l’arrêté ministériel suite à l’annonce faite par le Président de la République lors de son discours à la Nation du 31 décembre 2014. Aujourd’hui, le directeur d’Exploitation est décrié par le personnel qui doute de sa compétence de mener à bon port cet hôtel qui fut le fleuron de l’industrie hôtelière du Sénégal. Les employés du King Fahd se posent la question de savoir ce que M. Pierre Mbow a apporté comme stratégie visant à booster l’hôtel et faire face à la concurrence en sa qualité de Directeur Exploitation. Les employés se sont rendu compte que rien a changé sous sa direction sinon montrer ses limites car l’hôtel est au dessus de ses compétences. Certains estiment qu’à part se pavaner dans l’hôtel distribuer des cartes de visite et gérer son business, la destinée de cet hôtel l’importe peu.
Un fait que les travailleurs n’arrivent pas à accepter encore, c’est que le nom de l’une des plus grandes salles de banquet de l’hôtel le « Salon Brun » qui a existé depuis 24ans ait été baptisé « Salon Adriana » à la mémoire de la défunte épouse de M. Mbow à peine arrivé dans l’entreprise après tout juste 6mois. Selon des travailleurs, cet hôtel est un patrimoine de l’Etat avant de se demander si la direction a pris l’attache de l’Etat avant de changer le nom d’une salle emblématique qui méritait plus le nom d’employés qui ont travaillé dur et qui sont décédés. Ou bien des héros sénégalais qui ont marqué l’histoire de ce pays méritaient plus un nom de salon au King Fahd.
Outre le manque de dialogue avec le personnel, Pierre Mbow est accusé d’avoir créé un grand malaise ayant pour nom: injustice, division et discrimination. Poursuivant ses propos, notre interlocuteur renseigne que « après deux ans de fonction, l’homme n’a rien apporté à l’hôtel, sinon diviser les employés, geler les entités des cadres élus et reconnus par des statuts à savoir (Amicale, Collectif des cadres). M.Mbow a suspendu l’amicale de plus 320 employés et convoqué le jeudi 14 avril avec son directeur des Ressources humaines qui a présidé et créé son collectif des cadres en excluant d’autres cadres de l’entreprise et que ce dernier pourra contrecarrer le collège des délégués élus ». A en croire notre source, ce nouveau bureau du collectif des cadres mis en place n’est rien d’autre que les délégués qui ont été vomis par les employés et ce collectif était un moyen de réhabiliter la CNTS/FC qui a perdu aussi les élections pour se retrouver avec zéro siège au niveau du collège des délégués pour leur permettre d’avoir accès au chapitre. Pour exclure la présence des autres cadres à cette rencontre, la direction a mis en place des gendarmes détenant une liste devant accéder à la salle et interdisant l’accès à d’autres cadres de l’entreprise. Ecarté du nouveau collège des cadres, le secrétaire administratif de l’ancien collectif, a indiqué que les statuts ont été violés et la direction n’a pas le droit de convoquer la réunion ni la présider et exclure d’autres cadres de l’entreprise. Interrogé pour sa part, le nouveau secrétaire administratif du collège des cadres a confirmé la mise en place du nouveau bureau. Au téléphone Souleymane Faty nous a fait savoir qu’il ne souhaitait pas faire une communication dans ce sens non sans promettre de nous revenir.