La menace actuelle que constituent les actes terroristes a poussé l’Etat à vouloir promouvoir un changement des comportements au Sénégal. Et comme chaque année, des fêtes de fin d’année constituent une occasion pour les populations de se regrouper dans certains endroits comme entre autres, la Place de l’indépendance, les autorités étatiques ont décidé de miser sur la prévention. Ce, en s’engageant dans une dynamique de régulation de ces regroupements publics et de cses séries de manifestations.
Abdoulaye Daouda Diallo, ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité publique, à l’Assemblée nationale pour l’adoption du budget de son département, a dévoilé les intentions de l’Etat pour prévenir du danger qui continue de troubler le sommeil des autorités, au niveau nationale comme internationale.
« C’est un phénomène nouveau qui nous oblige des comportements nouveaux. Et c’est pourquoi, nous sommes obligés de régenter, pour ne pas dire en tout cas faire attention à tout ce qui devra se passer avec les fêtes de fin d’année. Elles ne doivent plus se passer comme on a l’habitude de les passer au Sénégal. Ce n’est pas possible. Aujourd’hui, des manifestations du genre devront obligatoirement faire l’objet d’une demande, ou d’une information auprès de l’autorité qui devra en donner la suite comme travailler à les encadrer. Mais des arbres de Noël ou bien des festivités à chaque coin de rue, je pense que c’est un comportement qu’il faut bannir aujourd’hui», a-t-il confié aux députés. Le ministre a, toutefois, relevé un autre élément qui s’inscrit hors du champ des rassemblements. Il s’agit de «l’usage de ce qu’on appelle abusivement des pétards, des fumigènes» qui selon lui, «sera aussi réglementé. Peut-être l’usage de certains, sera interdit tout simplement. Tout cela, on travaille de manière à en tenir informer les utilisateurs », a indiqué Abdoulaye Daouda Diallo.
Si le phénomène devait survenir au Sénégal …
Hôte des députés, Abdoulaye Daouda Diallo a relevé que «le terrorisme est une question suffisamment sérieuse. Aujourd’hui, aucun pays, quelque soit son niveau de développement, quelque soit son organisation n’est à l’abri de ce phénomène-là. C’est un phénomène contemporain, on ne peut faire qu’un travail de prévention. A chaque fois que nous sommes en conseil de sécurité, il nous réitère ses préoccupations mais aussi ses directives et des comportements face à ce péril-là. Nous devons nous mettre dans la prévention, pour cela, les forces destinées à cela font leur travail exactement comme cela doit être fait. Je pense que le terrorisme est un problème qui touche la totalité des populations. Parce que dans des pays, comme le Mali ou la France, nous avons constatés tous que les véritables acteurs de ces actions-là, sont les enfants de ces pays-là. En France, ce sont des français. Si le phénomène, je ne le souhaite pas, devait survenir au Sénégal, il y a des chances que ce soit produit par nos enfants. C’est dire que c’est quelque chose qui nous concerne tous».
Vu l’urgente nécessité de procéder au changement de comportement et le danger qui plane, il a invité les sénégalais à beaucoup s’investir et a plaidé pour la sensibilité des populations sur ce point. «Nous y travaillons. Les populations ont une partition beaucoup plus importante à y jouer. (…). Mais pour l’essentiel nous sommes obligés aussi de travailler pour un changement de comportement», a-t-il indiqué.