Le ministre du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les institutions, Mansour Sy, a révélé que les accidents du travail et les maladies professionnelles occasionnent chaque année 2,34 millions de décès et des dépenses représentant 1 4% du PIB mondial.
M. Sy en a fait la révélation à Dakar, lors d’un atelier de validation du Programme national de sécurité et santé au travail du Sénégal.
‘’La problématique de la sécurité et de la santé au travail (SST) demeure une préoccupation majeure pour le monde du travail. En effet, chaque année 2,34 millions de décès résultent d’accidents et de maladies liés au travail et les dépenses liées aux accidents du travail et les maladies professionnelles constituent environ 4% du PIB mondial’’, a-t-il déclaré.
‘’En Afrique, selon le Bureau international du travail (BIT), les risques liés au travail sont 2,5 fois plus élevés que la moyenne mondiale’’, a-t-il relevé.
Le Programme sécurité et santé au travail, selon les termes de la Convention n° 87 sur le cadre promotionnel sur la SST, se réfère à tout programme national qui inclut des objectifs à atteindre dans un laps de temps déterminé, a rappelé Mansour Sy.
C’est en fait l’outil d’opérationnalisation et de la mise en œuvre de la politique nationale de SST, a-t-il résumé. Les axes prioritaires du Programme national de SST 2017-2021 sont notamment le renforcement du cadre juridico-institutionnel et des moyens d’intervention des corps de contrôle en SST, l’harmonisation des outils de collecte de données et l’accessibilité des statistiques, le renforcement des capacités de tous les intervenants en SST…
Selon le ministre du Travail, ce programme ‘’permettra à toutes les parties prenantes, de coordonner les actions autour d’objectifs communs, de structures et procédures communes et surtout de rationnaliser les ressources nécessaires pour atteindre les meilleurs résultats possibles.
Mansour Sy appelle à l’implication de tous les acteurs, y compris l’Etat, les employeurs et les travailleurs, pour la validation de ce programme, car selon lui, il est évident qu’une prise en charge des risques professionnels dans leurs aspects préventifs et curatifs nécessite la mobilisation de toutes les synergies.
Le processus d’amélioration du système national de SST, qui a débuté en décembre 2013 avec la tenue de ses premiers Etats généraux, a été validé techniquement de manière tripartite en 2015.