Au moins deux personnes ont trouvé la mort jeudi à Bamenda dans le Nord-ouest lors des affrontements ayant opposé les forces de l’ordre aux manifestants de la « cause anglophone », a appris APA de sources concordantes.
En plus des deux personnes décédées et dont les corps ont déposés à la morgue de l’hôpital régional de Bamenda, rapportent des sources hospitalières, l’on fait état d’une dizaine de blessés tandis que les forces de sécurité ont procédé à des interpellations.
D’après des témoignages, des manifestants qui étaient opposés à la tenue d’un meeting du parti présidentiel, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) armés de gourdins, de cailloux et « d’armes blanches » ont attaqué les forces de l’ordre déployées pour sécuriser ce rassemblement politique.
Une violence qui a provoqué la réaction des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, de camions lance-eau et « mêmes des coups de fusils tirés en l’air » pour disperser des manifestants en colère.
Par ailleurs, des actes de vandalisme ont été perpétrés à travers la ville, avec des véhicules incendiés, des commerces saccagés et des bâtiments mis à sac par des manifestants qui ont érigé des barricades sur la chaussée.
Ce jeudi, le RDPC voulait tenir un meeting « pour la paix » à Bamenda, alors que la partie anglophone du pays, en l’occurrence, le Nord-ouest et le Sud-ouest qui se disent « marginalisés » dans la gestion des affaires de la cité, sont traversée par une grogne sociale depuis deux semaines, orchestrée par les avocats et les enseignants de ces régions.
Mardi déjà, le parti au pouvoir avait tenu un meeting à Buéa dans le Sud-ouest, chose qu’elle n’a pas pu faire à Bamenda, où la tension est encore perceptible malgré le renforcement des mesures de sécurité.
