Ramadan- marché : quand les femmes optent pour la réutilisation des couverts

Le mois de ramadan est à sa moitié. D’ici deux semaines ce sera la fête de la Korité. Et jusqu’à présent, les femmes qui, avaient l’habitude d’envahir llee boutiques de vaisselles pour changer les couverts se font désirer. Elles ont opté, nous signale des commerçants, pour la réutilisation des bagages. Pour eux, la dureté de la vie est passée par là…

11h 25 minutes au marché de Thiaroye. La grande voie allant à la gendarmerie de ladite localité est très animée. Sur cet axe, Pousse-pousses, charrettes, bus tata, camions et passants se côtoient, entre les magasins de tissus, chaussures, vaisselles autres bagages. A cette heure de la journée, en plein mois de ramadan, les femmes envahissaient les boutiques tantôt pour se procurer de nouveaux couverts, ou pour achèter des trucs afin de préparer de sécculants mets pour la rupture du jeûn. Cependant, nous expliquent nos interlocuteurs, il y a certes des va et vient mais, ce ne sont pas des clientes.

« Il n’y a jamais eu un mois de ramadan comme celui de cette année. Il n’y a pas d’argent. Les femmes ont limité leurs achats. Franchement, je n’ai jamais connu un ramadan pareil » , nous confie Awa KANE, vendeuse de jus et de dattes. Poursuivant ses propos, elle explique que « les sachets de jus en poudre, les pots de conserves, les paquets de dattes se vendaient comme de petit-pains mais là, on prie pour trouver des clientecircules. L’argent ne circule plus dans ce pays ».

Comme Awa, Cheikh FALL voit peu d’acheteuses. En ce mois de partage, le vendeurs d’ustensiles de cuisine et de vaisselles nous confie que la clientèle a baissé cette année.

« Bon, nous ne sommes pas à la fin du mois de ramadan, alors, il peut y avoir un changement. Mais, la clientèle a baissé. Les femmes ont limité leurs achats de vaisselles cette année. Elles n’ont pas changé de bagages pour la plus part. Elles ont juste acheté les trucs qui les marquaient. Elles avaient l’habitude de changer toutes les vaisselles. Surtout, celles utilisées au moment de la rupture du jeûn ». Pour ce commençant, cette situation résulte de la dureté de la vie.

Son constation semble être affirmée par les dires de Salimata GUEYE et Fanta SAGNA. Rencontré au marché, ces dames ne cherchent qu’à faire le nécessaire pour ce mois.

« Les temps sont durs. Cette année, je n’ai pas pu changer mes vaisselles. J’utilise celles que j’avais. Mon mari me donnait chaque année de l’argent pour les courses mais, cette fois, il n’a pas pu le faire. Il n’a pas les moyens », explique Salimata avec un air désolant.

Salimata est nostalgique de ces moments d’achats. Par contre Fanta nous apprend qu’en ces temps, il faut une bonne stratégie pour s’en sortir. « J’achète le nécessaire pour la rupture du jeûn, le repas du soir. Pour le  » kheud », en général, je garde une partie du dîner. Les temps sont durs et il faut des stratégies pour s’en sortir. Mon mari a perdu son emploi depuis six mois ».

« Je n’ai jamais suivi la tendance comme certaines femmes qui, à chaque mois de ramadan changent leurs affaires. Je n’ai pas les moyens et, je ne suis pas dans ces trucs », nous atteste-t-elle.

Que ce soit pour le mois de ramadan ou pas, la clientèle a baissée, nous a confié la majorité des commerçants. Et, ils n’espèrent pas un grand changement lors de la fête de Korité. Ces vendeurs comme les clientes ont soulevé la perte d’emplois de beaucoup de chefs de familles pour expliquer cette situation. Ils ont demandé à Diomaye et son gouvernement de se pencher sur les problèmes des sénégalais afin que la vie redevienne plus facile.

Fanta DIALLO BA

 

 

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