1964, État de Pennsylvanie. Alassane Ouattara, jeune Ivoirien de 22 ans, étudie à l’Institut de technologie de Drexel. Titulaire depuis un an d’une bourse américaine, le jeune homme n’a pas de réel souci d’argent, mais souhaite « arrondir ses fins de mois », racontera plus tard une de ses proches.
Avoir de quoi s’acheter des livres, notamment. C’est dans ce but qu’il se cherchera un « job », et décrochera un contrat de chauffeur de taxi, payé à l’heure, dans une petite entreprise de Philadelphie.
« conduire » les hommes
Si, après son passage à Drexel, ADO rejoint l’une des plus sélectives et des plus prestigieuses universités du pays, celle de Pennsylvanie, où il obtiendra un doctorat d’État en sciences économiques, c’est cette expérience professionnelle qu’il évoquera volontiers par la suite. Dans une Amérique post-Kennedy encore marquée par la ségrégation raciale, il a appris à « conduire » les hommes.
Jeune Afrique