L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré vendredi dernier que 1 530 migrants et réfugiés sont décédés en traversant la Méditerranée en 2017 pour rejoindre l’Europe.
L’OIM rapporte que 60 521 migrants et réfugiés sont entrés en Europe par la mer cette année, avec plus de 80% arrivant en Italie, et le reste réparti entre la Grèce, la Chypre et l’Espagne, a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors du briefing du daily News.
« Ce nombre ne comprend pas les 6 000 personnes qui ont été secourues au cours des 72 dernières heures », a déclaré Dujarric.
« En ce qui concerne les décès, il y a eu 1 530 migrants et réfugiés qui sont décédés cette année sur cette route, ce qui correspond approximativement à ceux de 2016 pour la même période », a-t-il déclaré.
Cependant, l’OIM a averti que la saison la plus meurtrière commence maintenant.
Et quand on sait que ce bilan déjà lourd de 1530 victimes, ne concerne que les cinq premiers mois de l’année, il y a de fortes raisons de s’inquiéter.
L’immigration clandestine de jeunes africains vers l’Europe est devenue un véritable fléau ces vingt dernières années. Elle a engendré des milliers de morts et de disparus depuis lors. La méditerranée se pose aujourd’hui comme la principale voie de sortie pour ces populations fuyant, pour certains, les affres de la guerre dans leurs différents pays, ou la famine, et pour d’autres, le chômage, ou à la recherche d’une vie meilleure.
En se référant en 2014, ce sont plus de 10.000 migrants qui ont trouvé la mort en méditerranée, en tentant de rejoindre l’Europe, avait déclaré le 7 juin 2016, un porte parole du Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR).
L’organisation onusienne avait alors dénombré 3500 victimes décédées en 2014, 3771 en 2015, et 3800 l’année dernière. A ce chiffre déjà « horrible » comme l’avait qualifié le porte parole du HCR, viennent s’ajouter les 1530 décès pour le début de l’année 2017.
Notons enfin, que l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) basée à Genève, en Suisse, ne dépend pas de l’ONU, dont le démembrement officiel en la matière est le HCR, également basée à Genève.