15.000 nouveaux cas de cancer enregistrés chaque année au Sénégal

Journée mondiale de lutte contre le cancer : A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré, samedi, la Journée mondiale de lutte contre le cancer. Chaque année, 15.000 personnes contractent cette maladie dans le pays.

La célébration de la Journée mondiale de lutte contre le cancer a été marquée par des échanges sur les thèmes liés à cette pathologie. C’était samedi dernier au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (Sneips). Au cours de cette journée, le chef du Service de radiothérapie de l’hôpital Dalal Jamm, le Pr Macoumba Gaye, a introduit le thème : « La place de la radiothérapie dans le traitement du cancer ». Dans son exposé, il a d’emblée fait l’état des lieux de la maladie au niveau national. Le Pr Gaye a révélé que le Sénégal enregistre, chaque année, 15.000 nouveaux cas de cancer.

Aussi la mortalité liée au cancer est l’une des plus élevées au Sénégal. Selon les statistiques fournies par le Pr Mamadou Diop de l’Institut du cancer de l’hôpital Aristide Le Dantec, le taux de mortalité au Sénégal se situe entre 60 à 70 %. Le spécialiste a plaidé pour la mise en place du programme de diagnostic et de dépistage précoce. « Il faut trouver des gens qui ne se plaignent de rien et leur proposer un dépistage. C’est ce qui se fait partout dans le monde », a souligné le Pr Mamadou Diop de l’Institut du cancer de l’hôpital Aristide Le Dantec. Ce qui est loin d’être le cas au Sénégal où des malades se présentent dans les structures de santé tardivement, compliquant leur prise en charge. De façon plus globale, la prévalence non négligeable contraste avec l’insuffisance des structures spécialisées dans le traitement de cette pathologie. Macoumba Gaye en veut pour preuve l’unique appareil de radiothérapie dont dispose le pays sans compter le manque criant de ressources humaines. Le Sénégal n’a que deux radiothérapeutes pour suivre tous les malades souffrant de cancer. « C’est une situation qui nécessite une solution urgente, car le cancer a un rythme de progression rapide qui est dangereux pour les cellules et les organes du corps humain », a prévenu le cancérologue. Il a expliqué que « la radiothérapie se sert de radiations pour cibler les cellules cancéreuses et les réduire, tout en préservant au maximum les tissus sains et les organes voisins ». La radiothérapie, selon lui, « peut être associée à une chirurgie ou à une chimiothérapie ». C’est pour toutes ces raisons que les spécialistes ont recommandé la multiplication et la décentralisation des structures spécialisées dans le traitement.

Au cours de cette rencontre, des voix autorisées ont assuré que les malades évacués sont bien traités et que le gouvernement travaille à l’acquisition d’un nouvel appareil de radiothérapie en procédure d’urgence. Aujourd’hui, l’Etat semble aussi faire de la formation des ressources humaines dans les domaines de la radiothérapie, de la physique et de la manipulation sa priorité.

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