C’était le 14 août 2014, lors des confrontations entre les forces de l’ordre et les pensionnaires de l’Université Cheikh Anta Diop que l’étudiant Bassirou Faye a été tué par balle.
Sa mort avait suscité une cascade d’indignation au plan national. On ne pouvait pas comprendre comment des forces de l’ordre peuvent élire domicile dans le campus social jusqu’à tuer un étudiant. Le feuilleton juridique a connu son épilogue avec la condamnation de Sidy Muhammed Boughaleb qui a écopé de 20 ans de travaux forcés et 50 millions à titre de dommages et intérêts. L’Etat du Sénégal, employeur du policier, a été civilement reconnu responsable.
La justice a rendu son verdict, au moins l’épine de l’impunité est tirée, mais mieux vaut prévenir que guérir. Jusqu’à présent, le problème des bourses impayées existe à l’Ucad. L’université Cheikh Anta Diop demeure un théâtre de confrontation entre étudiants et policiers. Alors que ce drame devait servir de leçon pour régler à jamais ces problèmes récurrents. Par malheur, on oublie vite…