Ce vendredi dans la matinée, Senego a fait un tour aux lycées John F Kennedy et Blaise Diagne pour s’enquérir de l’impact de la grève des enseignants. Dans ces établissements, c’est la désolation. Les élèves ne savent plus à quel prof se fier. Ils sont en errance ou ils se regroupent dans la cour de l’école, la mort dans l’âme.
“Nous sommes les otages, les boucs émissaires de l’Etat et des syndicats d’ enseignants”, peste cette élève dépitée. Sa camarade lui embouche la même trompette: “nous sommes les agneaux du sacrifice. Aussi bien les autorités que les prof, ils ne cessent de répéter que nous sommes l’espoir de la Nation, mais ils obscurcissent plutôt notre avenir”.
Une élève de Terminal L, soucieuse de l’approche des examens anticipés de philosophie prévus, le 8 juin prochain, explique: “dans moins de 3 semaines, nous ferons la philo et nous n’avons pas encore fait le 1/3 du programme à cause des grèves et pendant ce temps, les fils des autorités et de nos professeurs sont dans des écoles privées ou à l’étranger et pris en charges par les taxes que nos parents versent. Les deux parties doivent nous respecter, nous peuple sénégalais”.
