Le rapport sur l’indice de perception sur la corruption commanditée par l’OFNAC dirigé par la Magistrate Seynabou Ndiaye Diakhaté, est de plus en plus contesté. En fait la somme avancée par la patronne de cette structure qui lutte contre la corruption est contestée par la société civile. Après Birahim Seck du Forum Civil, c’est autour du patron de la rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme de monter au créneau.
Sadikh Niass est convaincu que la somme avancée par l’OFNAC ne reflète pas la réalité : «On s’attendait à un peu plus de 218 milliards parce que l’impact de la corruption a été un peu minoré par rapport à ces 118 milliards. Nous pensons que ce que la corruption coûte annuellement à l’économie de Sénégal dépasse largement cette somme », a indiqué M. Niass.
Lors d’un atelier sur la perception et le coût de la corruption au Sénégal, l’OFNAC avait évalué le coût de la corruption au Sénégal à 118 milliards en se basant sur une enquête réalisée par le cabinet Synchronix,
A l’en croire Ces chiffes doivent être vérifiés. « Ce ne sont des estimations, des sondages qui peuvent être améliorés et ce travail est en train d’être fait au niveau de la société civile » , a-t-il ajouté avant de demander que ceux qui sont cités dans des dossiers de corruption soient traduits devant les juridictions : « S’il y a des malversations, les acteurs doivent être traduits devant la justice sans discrimination que nous pensons qu’il faut traiter ces dossiers d’égal dignité s’il y a des personnes ou des sociétés ont été épinglés par des rapports nous demandons qu’ils puissent être diligentés devant la justice pour que la lumière puisse être faite », a-t-il préconisé. « Toutes les sociétés qui ont été épinglés par la Cour des Comptes, par l’OFNAC et par l’IGE doivent être examinées », a conclu le défenseur des droits de l’Homme.