Donald Trump a largement remporté mardi 19 avril la primaire républicaine de New York. Dans le camp démocrate, c’est Hillary Clinton qui rafle la mise dans une primaire annoncée comme cruciale dans la course à l’investiture pour la présidentielle américaine.
Les favoris à l’investiture ont confirmé leur statut et accru leur avance à New York, un Etat clé pour les candidats car après la Californie, c’est le plus prolifique en termes de délégués. La primaire de mardi pourrait donc constituer un tournant autant dans un camp que dans l’autre.
Chez les républicains, le milliardaire originaire de la ville, Donald Trump l’a emporté haut la main avec 59,8 % des suffrages, contre 25,2 % pour le gouverneur de l’Ohio, John Kasich et 14,9 % pour le sénateur du Texas, Ted Cruz, selon des résultats partiels.
Le candidat républicain reprend donc l’ascendant sur son principal adversaire, l’ultra-conservateur texan, après la lourde défaite dans le Wisconsin.
Mais rien n’est encore joué, tempère notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet. Cette victoire lui rapporte la majorité des 95 délégués en jeu. Le milliardaire va aussi probablement gagner dans les cinq Etats de la côte est qui votent mardi prochain. L’Indiana est un point d’interrogation et les primaires de mai, elles, se tiendront essentiellement dans l’Ouest, plus favorable à Cruz. La Californie, où Trump est favori, est le jackpot avec 172 délégués. Il y a donc encore de nombreux votes à se répartir.
Trump n’est ainsi toujours pas assuré d’avoir les 1237 délégués requis avant la convention de Cleveland. En emportant New York, il a au moins bloqué la route à Ted Cruz qui ne pourra lui non plus atteindre le chiffre magique. La possibilité d’une convention ouverte devient donc de plus en plus probable.
Clinton se détache
Dans le camp démocrate, après un bref suspense, c’est finalement Hillary Clinton, ancienne sénatrice de cet Etat, qui sort largement vainqueur, selon des résultats là aussi encore partiels. Elle totalise 57,3 % des voix, tandis que son rival, le sénateur du Vermont Bernie Sanders n’est parvenu à s’assurer que de 42,7 % des suffrages.
L’ex-Première dame est ainsi apparue visiblement très soulagée et radieuse aux côtés de son mari Bill et de sa fille Chelsea, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau. Elle a évidemment remercié les habitants de la « Grosse pomme » de lui avoir accordé leur confiance.
Elle a ensuite prononcé un discours qui s’est voulu très rassembleur : ces premiers mots ont été pour son adversaire Bernie Sanders. « Il y a plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous divisent », a-t-elle déclaré. Manière subtile de dire au sénateur du Vermont qu’il n’a plus de rôle à jouer dans cette campagne à l’investiture et que les jeux sont faits. Elle promet aussi d’être la candidate qui saura unir l’Amérique tout entière, l’apaiser au lieu de la diviser comme le font les républicains.
Quoi qu’il en soit, cette victoire lui permet presque de plier le match dans l’investiture démocrate en vue de la présidentielle du 8 novembre.
Auteur: RFI.FR