LES 11 HOMMES QUI SE SONT SUCCÉDÉ À LA TÊTE DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Onze hommes se sont succédé à la présidence de l’Assemblée nationale de 1960 à aujourd’hui, selon les Cahiers de l’alternance N° 17 intitulé « Assemblée nationale du Sénégal, sous le signe de la parité », une publication réalisée par le CESTI et la Fondation Konrad Adenauer.

Lamine Guèye fut le premier président de l’Assemblée nationale sénégalaise de 1960 à 1968. Avocat de profession, il a fait son entrée à l’hémicycle comme député de l’Union progressiste sénégalaise (UPS).

Il fut après la deuxième guerre mondiale, député du Sénégal avec Senghor au palais Bourbon à Paris et maire de Dakar de 1945 à 1959.

Né en 1891 à Médine, au Soudan français (actuel Mali), Lamine Guèye, leader du parti sénégalais d’action socialiste « aura occupé professionnellement et politiquement toutes les fonctions, sauf la charge suprême à la tête du Sénégal », selon les Cahiers de l’alternance. Il est mort le 10 juin 1968 à Dakar à l’âge de 76 ans.

Amadou Cissé Dia, né à Saint-Louis le 2 juin 1915, fut président de l’Assemblée nationale entre 1968 et 1983. Il a participé à la fondation du Bloc démocratique sénégalais (BDS), ancêtre du parti socialiste (PS).

Ce docteur en médecine a occupé sous le règne de Senghor, les ministères de l’intérieur, des forces armées, de la santé ainsi que du commerce.

Il a également été maire de Kaolack pendant plusieurs années et tâté du théâtre avec la pièce « Les derniers jours de Lat Dior ». Il est décédé en 2002 à l’âge de 87 ans.

Administrateur civil, Habib Thiam, est sans conteste celui qui a passé la plus courte durée à la tête de l’Assemblée. Elu en 1983, il démissionne l’année suivante.

Membre du PS, il a été responsable au bureau politique des relations avec la presse puis des relations internationales. Il fut aussi deux fois Premier ministre. Derrière son manteau d’homme politique, ce spécialiste en droit et en sciences politiques a été un grand athlète. Habib Thiam est décédé en juin 2017.

Député à partir de 1963, Daouda Sow deviendra quatrième président de la deuxième institution sénégalaise de 1984 à 1988.

Ce docteur en psychiatrie a été plusieurs fois ministre et réélu au perchoir en 1988, après le succès contesté d’Abdou Diouf lors de l’élection présidentielle de la même année.

Face à des multiples tracasseries, il est finalement contraint à la démission en décembre 1988. Né en 1933, Daouda Sow est mort en décembre 2009.

Abdoul Aziz Ndaw (Parti socialiste) fut président de 1988 à 1993. Né en 1922 à Mékhé, dans le département de Tivaoune, il avait durant son magistère, la particularité d’entretenir d’excellentes relations avec les députés de l’opposition, incarnés à l’époque par le parti démocratique sénégalais (PDS), lit-on dans les Cahiers de l’alternance. Il est mort le 12 février 2011.

Cheikh Abdoul Khadr Cissokho (PS), né en 1936 à Tambacounda, sera président de l’Assemblée nationale entre 1993 et 2001 . Il a eu le plus long bail à la tête du parlement après Cissé Dia.

Ingénieur-agronome, il fut aussi secrétaire d’Etat, ministre de l’agriculture, de la protection de la nature, du développement rural, de l’hydraulique.

Président de l’Assemblée nationale de 2001 en 2002, Youssou Diagne, a été le premier responsable du Parti démocratique sénégalais (PDS) à occuper ce poste à la faveur de la victoire de cette formation aux législatives de 2001 dans le sillage de l’élection d’Abdoulaye Wade en 2000. Né en 1929, Il a été instituteur et occupé des postes de président de conseil d’administration.

Ayant perdu les élections locales à Ngaparou, Youssou Diagne a été contraint de démissionner en juin 2002.

Pape Diop (PSD) occupera le perchoir de 2002 à 2007 l’année où il sera élu président du Sénat, nouvellement rétabli. Il occupe cette fonction jusqu’à la chute d’Abdoulaye Wade en 2012. Il quitte le PDS, fonde la coalition « Bokk Gis Gis » et parvient à être élu député sans toutefois siéger.

Ingénieur de profession, Macky Sall est élu en juin 2007 à la présidence de l’Assemblée nationale avec 143 voix sur 146 votants. Accusé d’avoir voulu convoqué Karim Wade, le fils d’Abdoulaye Wade pour audition à l’Assemblée nationale sur les travaux de l’ANOCI, il eut des problèmes avec le chef de l’Etat.

Face à son refus de démissionner, le mandat du président fut réduit de 5 à 1 an. Il démissionnera par la suite de tous ses mandats électifs obtenus sous la bannière du PDS en 2008.

Candidat à la présidentielle de 2012, Macky Sall est élu président au second tour devant Abdoulaye Wade.

Diplômé de La Sorbone et du centre d’études financières et bancaires de Paris (CEFEB), Mamadou Seck (PDS) a dirigé le perchoir entre 2008 et 2012. Cet économiste a été ministre des infrastructures, puis éphémère locataire des finances d’où il démissionna suite à une accusation.

« Totalement blanchi, il accédera à l’hémicycle, où il fut député avant d’être porté à la tête de l’institution », rappellent Les Cahiers de l’alternance.

A la faveur de la seconde alternance en 2012, l’ancien Premier ministre, Moustapha Niasse (Bennoo Bokk Yaakaar, majorité présidentielle) devient président de l’Assemblée nationale.

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