Un vendredi pas comme les autres, à Léona Niassene. En ce jour d’inhumation du défunt PDG du groupe Wal fadjri, la cité religieuse est plongée dans une forte ferveur.
10h 30. Léona Niassène grouille déjà de monde. De fidèles, venus de toutes contrées du pays, s’apprêtent à rendre un ultime hommage au fils de Mame Khalifa Niass.
Au niveau des mausolées des érudits de la cité, les talibés font la queue pour effectuer leur ziarra sous le regard des dizaines de policiers qui veillent au grain.
Très calme, Moussa, bonnet multicolore sur la tête, chapelet entre les mains, exprime sa satisfaction après s’être recueilli devant la tombe d’El Hadj Abdoulahi Niass.
“Je suis très heureux. Je rends grâce à Dieu, j’ai prié pour une paix au Sénégal”, dit ce jeune originaire de Sagne, village situé à une dizaine de kilomètres de la capitale du Saloum.
Du côté du mausolée de Cheikh Ibrahima Niass où sera inhumé Sidy Lamine Niass, un impressionnant dispositif sécuritaire est mis en place pour éviter tout débordement.
Désormais, ici, personne n’entre. C’est le mot d’ordre, selon un agent de police abrité derrière ses lunettes noires fumées qui le protègent du soleil et de la poussière qui a fini d’envahir Kaolack et environs.
Seuls quelques proches ont accès à ce lieu de recueillement. Ils sont à pied d’œuvre pour installer les fauteuils sous une tente qui va accueillir la cérémonie officielle.
“On est prêts. On nous signale que la dépouille vient de quitter Dakar, on n’attend que la prière pour procéder à l’enterrement”, rassure Mouhamed Niass, fils de l’actuel khalife de Léona Niassene.