Etudiants et Etat du Sénégal, un éternel combat. Cette fois-ci, les faits se déroulent au Soudan où des étudiants sénégalais, depuis 1 an et 2 mois n’ont pas perçu leurs bourses. Et malgré maintes tentatives de rallier les autorités à leur cause, l’Etat du Sénégal, à l’instar du ministère des Finances traîne les pieds . Senego a pu joindre au téléphone Babou Niang, président de l’Union des étudiants sénégalais du Soudan, qui nous a fait part de son amertume.
“Au nombre de 200, garçons et filles, nous avons été acheminés dans ce pays par l’Etat du Sénégal qui nous avait promis des bourses d’études qu’on nous payées régulièrement tous les trois mois. Mais depuis bientôt 1 an et 2 mois, aucun sou n’a été acheminé au Soudan, rien du tout“, se désole M. Niang. Il confie que les bourses étaient perçues par l’intermédiaire d’une banque qui, à un moment donné, a cessé toute activité avec les étudiants sénégalais et l’Etat.
Impuissants face à cet imbroglio, ces étudiants désœuvrés proposent malgré tout des pistes de solutions.
Après que l’Etat eut refusé de leur envoyer directement leurs bourses, à cause de la consistance de la somme, les étudiants reviennent à la charge et proposent que les bourses soient virées dans le compte bancaire du Consul général. Mais au moment de signer l’accord, soutiennent-ils, le ministère des Finances refusa d’emmarger sous prétexte que ce dernier n’est pas sénégalais.
“Il n’ont pas eu confiance au consul à cause de ses origines. Il n’est pas sénégalais, mais soudanais. C’est un consul honoraire mis en place par le président sortant, Abdoulaye Wade“, martèle Babou Niang, président de l’Union des étudiants sénégalais du Soudan.
Ainsi, avance-t-il, dépité, de bonnes volontés ont mis la main à la pâte pour régler définitivement ce problème, mais jusqu’à présent, “le ministère des Finances continue de faire la sourde oreille. Notre interlocuteur qui appelle à l’aide confie également que s’ils ont pu tenir un an durant, c’est grâce à l’aide de bonnes volontés et de parents qui ont bien voulu les dépanner, jusque là. Certains n’en peuvent plus, par manque de moyens et demandent à l’Etat de remédier, le plus rapidement possible, à leurs maux.
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