Leur triple mission de formation, d’organisation et de soutien à la famille du fondateur du mouridisme occupe toute leur vie. Pour eux (les baye Fall), le travail est la voie royale d’accès à Dieu. En effet, malgré la teneur de leurs travaux, ces fidèles talibés (disciples) mourides se signalent plonger en permanence dans ses captivantes séances de « Zikroullah » ou louange à Dieu et ce une façon pour eux de vénérer le Tout Puissant. Les « Baye-Fall », dans l’imagerie populaire de ceux qui vivent très loin les réalités de ces adeptes de Cheikh Ibra Fall, ne suivent qu’à la personnalité de Serigne Touba, qui d’après eux, est l’érudit des érudits, le connaisseur des connaisseurs et le Maître du talibé mouride sur terre comme dans l’autre monde, et qui a défini et autorisé les pratiques de sa vie.
Toutefois, le malheur est qu’au sein de cette communauté y figurent des talibés qui laissent voir une autre image s’opposant carrément aux principes établis par le pieux Cheikh Ibra Fall (leur référence qui était un grand serviteur de Cheikh Ahmadou Bamba). Ces gens, en majorité des jeunes, à travers leurs comportements de tous les jours, nous présentent des clichés les faisant apparaître comme un troubadour ou un délinquant en mal de refuge social. Et cela contrairement à leurs aînés comme le père du rappeur Akon qui, dans toutes ses démarche, se veut le prolongement de celui qui fut l’exemple même du « talibé » (Cheikh Ibra Fall). Aussi le père du célèbre artiste international symbolise le mouridisme sous ses facettes économique, culturelle et sociale. Donc en fervent talibé mouride, ce vieux « richissime Baye Fall » applique à la lettre les principes de soumission au marabout. Il fait la fierté des siens!