Moussa Koita avait quitté son Mali natal à la recherche d’une meilleure vie au Sénégal. Agé de 21 ans, il espérait, un jour retourner au bercail afin de bien prendre en charge ses parents qu’il y avait laissé. Hélas ! Le destin en a décidé autrement. Ces derniers accueilleront son cercueil. Moussa, maçon de son état, est passé de vie à trépas, ce jeudi, sur le chantier où il travaillait. Les faits ont eu lieu au Point E, dans un chantier situé non loin du siège du Jaraaf de Dakar.
Un monte-charge, remplie de briques, qu’il essayait de faire monter au 7e étage lui est tombée dessus accidentellement. La machine lui a fracassé la tête. Il est mort sur le coup, de façon atroce. Alertés, les éléments de la Brigade des Sapeurs-Pompiers, ceux du commissariat de Point E et la Police scientifique, ont effectué un déplacement sur les lieux. Ils ont trouvé le corps sans vie gisant dans un marre de sang. Ils ont fait les constats d’usage avant d’acheminer le corps sans vie l’hôpital Abass Ndao de Dakar.
Sur place, les autres ouvriers qui travaillaient sont inconsolables. Ils ont été surpris par la triste nouvelle. En pleurs, Moussé Ndiaye témoigne : « Nous étions assis là tout à l’heure. Il n’a pas pris le déjeuner aujourd’hui disant qu’il n’avait pas faim. C’est après la prière du takussan qu’il a décidé de faire montrer les briques. Ce qui n’est pas son rôle. Il transporte le béton. Certainement, il avait rendez-vous avec la mort », a-t-il témoigné.
Un autre ouvrier, sous le couvert de l’anonymat d’ajouter : « Il était une personne généreuse et très sympa. Cela va faire bientôt un an qu’il travaillait ici mais, il n’a jamais eu le moindre souci avec qui que ce soit. Ce drame nous a tous surpris. Nous sommes affectés. »
La Police scientifique a commencé son enquête et plusieurs personnes présentes sur les lieux ont été embarqués par le Commissariat de Point E, pour les besoins de l’enquête, tandis que le corps sans vie de la victime a été évacuée par les Sapeurs pompiers.
EMEDIA