( 05 Photos ) Le Ndogou royal offert par Macky Sall aux milliardaires: Babacar Ngom, Youssou Ndour, Ameth Amar et…

Le Président de la République a invité à un Ndogou le club des investisseur Sénégalais, task force économique présidée par le PDG du Groupe SEDIMA, Babacar Ngom. Ce dernier a décliné les ambitions de ces capitaines d’industries : une expertise locale qui veut générer des emplois, créer de la richesse et participer au développement de l’industrie Sénégalaise. Un partenariat avec l’Etat est en vue pour booster l’investissement avec des projets innovants et à forte valeur ajoutée.



Ndogou à la Présidence Macky Sall reçoit le Club des Investisseurs Sénégalais, conduit par Youssou Ndour et Babacar Ngom

Le Mercredi 13 Juin 2018, une cinquantaine d’hommes et de femmes d’affaires parmi lesquels Aime Séne du Groupe Hertz (Tourisme et Location de véhicule), Moctar Sarr d’Elthon (Distribution d’hydrocarbures), Mbaye Sarr de Senecartours (Tourisme et Location de véhicule), Aziz Ngom d’Afrique Azote (Aliment de volaille et Transit), Ahmet Amar de NMA (Industries alimentaires), Pierre Goudiaby Atepa (Architecture et Engineering financière, candidat désisté à la présidentielle 2019), entres autres, participaient au Ndogou que le Président de la République a offert à cette délégation des membres du Club des Investisseurs Sénégalais, conduite par Youssour Ndour et Babacar Ngom.

Le Président de la République qui en a profité pour exposer sa vision politique , a surtout insisté sur ses projets d’envergure où selon lui, le patronat sénégalais a sa place et devrait y jouer un rôle prépondérant. Le président était entouré de son premier ministre, de son directeur de cabinet, de son ministre de l’économie et de celui du budget.

Le Ndogou d’hier mercredi, n’était en fait que la troisième étape d’un processus entamé depuis plusieurs mois par le président du CIS, Babacar Ngom et le Ministre conseiller Youssou Ndour.

En fait tout a démarré depuis le 10 mai dernier sur initiative de Messieurs Youssou Ndour (Ministre conseiller et PDG GFM) et Babacar Ngom (PDG Sedima), le Président Macky Sall les a reçu au nom d’une nouvelle organisation patronale qui était entrain de prendre forme et dénommée Club des Investisseurs Sénégalais. Quarante huit heures après cette première rencontre entre le Chef de l’Etat et les initiateurs du CIS, Youssou Ndour, Babacar Ngom, Pierre Goudiaby Atepa, entres autres membres de la dite nouvelle structure, ont été invités par le Chef de l’Etat, à faire partie de sa délégation à bord de l’avion Pointe Sarène en destination de Freetown, pour assister à l’investiture du nouveau Président Sierra-Léonais, Julius Maada Bio qui s’est tenue le 12 Mai 2018.

Ce copieux Ndogou offert hier mercredi 13 juin à cette délégation des membres du CIS, a été un intense échange entre des patrons membres pour la plupart des confédérations patronales comme le CNP et le CNES mais qui tiennent à mettre en exergue leurs nouvelles identités remarquables de nouveaux champions de l’économie sénégalaise.

Ce qui n’est inexact d’une certaine façon car leur poids cumulé dépasse allègrement un chiffre d’affaires supérieur à plusieurs centaines de milliards de francs CFA et des emplois formels qui les font friser une barre située entre 30.000 et 50.0000 emplois directs.

Tout de même, cette initiative nouvelle, pose et démontre, le réel problème auquel le secteur privé sénégalais est confronté: celui de l’émiettement de son patronat.

Club des Investisseurs Sénégalais, champions nationaux

Les véritables investisseurs nationaux, les vrais champions nationaux de l’économie sénégalaise, sont ceux qui comme certains membres du CIS, ont investi des milliards de francs dans l’industrie, dans le Tourisme et dans l’Agro-industrie.

Le Groupe Sedima a ainsi investi plus de 25 milliards de FCFA ces dernières années, tout comme le Groupe NMA en a fait de même avec une dizaine de milliards. Sans oublier le Groupe Hertz d’Aime Séne qui a fait construire des hôtels de standing ces dernières années.

Cela fait la différence avec d’autres membres du patronat qui ne pèsent pas moins en termes de volumes et de chiffres d’affaires mais seulement dans l’importation de produits manufacturés en provenance d’Asie, du Moyen Orient ou d’Europe. Ce qui fragilise la balance commerciale du pays et affaiblit ses réserves de change.

Leur faiblesse à tous les patronats, c’est leur émiettement et leur division qui les affaiblissent et les empêchent de jouer à leur vrai valeur quoique contribuant à hauteur de plus de deux mille milliards de FCFA dans le budget de l’Etat. A la différence des économies africaines aussi puissantes et compétitives que la nôtre, qui ont unifié et fusionné leurs différentes organisations patronales, en une et une seule organisation forte et inclusive (CGEM au Maroc, FCE en Algérie, CGECI en Cote, etc….). Ces pays là, les Décideurs politiques et les Hommes et Femmes d’affaires (et non pas les affairistes et autres intermédiaires) ont compris que dans le cadre de l’économie globalisée, la mission de l’Etat n’est plus initiale mais elle est seconde et dès lors, la compétition totale des Nations ne se fait plus par État interposé mais par leurs Multinationales et leurs Champions nationaux. Résultat des courses, ce sont les entreprises de ces pays là qui s’imposent de plus en plus dans nos Marchés. On le constate avec la présence des banques du Nigeria sur la place financière de Dakar, l’installation de plus en plus nombreuses d’entreprises marocaines avec dans leur sillage, des banques et compagnies d’assurances du Royaume chérifien.

UNE et UNE seule centrale patronale
Ce dont l’économie sénégalaise a le plus besoin, hic et nunc, ce n’est pas une nouvelle et quatrième organisation patronale mais d’UNE et d’UNE seule centrale patronale, inclusive en membership, fort en volume (secteur d’activités) et puissante en épaisseur (poids financier). C’est la seule voie qui permettra au Senegal, de passer d’un secteur des privés au Sénégal parce que dominé par des capitaux étrangers, vers un secteur privé sénégalais qui sera dominé par les capitaux nationaux. A cet effet, la responsabilité de l’Etat est interpellé parce qu’il y va de son intérêt, pour faciliter et permettre la naissance d’une organisation patronale unique et forte, plutôt que de privilégier les unes sur les autres: A moins que l’Etat ait des visions autres qu’économiques et stratégiques, à moins de six mois de l’élection présidentielle.

Mohamadou Siré SY

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici