En réalité, bien que nous imaginions le mariage comme une preuve d’amour et d’engagement, il arrive pour certains que cet acte officiel ne soit qu’un moyen de duper l’autre, pour mieux en tirer profit.
C’est le cas de Noela Rukundo, voici son récit dramatique …
Noela Rukundo est une réfugiée africaine vivant en Australie, depuis 2004. Dans ce nouveau pays, elle rencontre un autre réfugié africain nommé Balenga Kalala.
Les amoureux décident de se marier et ils emménagent ensemble.
En février 2015, Noela se rend dans son Burundi natal afin d’assister aux funérailles de sa belle-mère. Ce décès l’affecte énormément alors elle décide d’appeler son mari pour trouver du réconfort. Ce dernier lui recommande de sortir s’aérer et d’aller se promener plutôt que d’aller se coucher avec des idées maussades.
Cependant, au moment de franchir la porte, elle se retrouve nez à nez avec un homme armé qui l’oblige à monter dans la voiture.
Les yeux bandés et coincée entre deux hommes armés, elle n’a pas d’autres choix que de faire ce qu’on lui dit. C’est alors qu’ils arrivent à destination après 30 à 40 minutes.
Les kidnappeurs l’emmènent dans un bâtiment puis l’attachent à une chaise. Ils commencent à lui demander ce qu’elle a fait à cet homme et pourquoi il a demandé de la tuer. Ne sachant pas de qui ils parlent, Noela se retrouve désemparée devant tant de questions. Face à son ignorance, les kidnappeurs finissent par lui répondre que le commanditaire n’est autre que son mari.
Le chef du gang décide d’appeler Balenga en le mettant sur haut-parleur afin que Noela entende la vérité. Le kidnappeur dit à Balenga qu’ils l’ont et ce dernier répond: « Tuez-la ». Sous le choc de cette conversation, Noela, après avoir reconnu la voix de son mari, n’en revient toujours pas. Elle savait que son mari était violent mais pas au point de la faire tuer.
Se préparant à l’idée de mourir, l’un des tueurs à gages lui dit qu’ils ne vont pas la tuer car ils ne tuent pas les femmes et les enfants.
Cependant, ils la gardent en captivité durant deux jours et rappellent Balenga pour lui dire que sa femme est morte. Ils en profitent pour extorquer davantage d’argent à ce dernier.
Ils finissent par relâcher Noela sur le bord de la route, en lui laissant les enregistrements des conversations téléphoniques durant lesquelles Balenga Kalala discute du meurtre et des transferts d’argent.
Au même moment, Balenga informe leur entourage du décès de sa femme, à la suite d’un soi-disant accident. Il reçoit les proches en deuil ainsi que des dons d’argent. Mais c’est alors que Noela arrive le jour des funérailles. Pensant voir un fantôme, Balenga n’y croit pas. Il finit par dire à sa femme qu’il a commandité son meurtre par jalousie, avouant qu’il avait peur qu’elle le quitte pour un autre homme.
Noela enregistre tout et porte plainte contre son mari.
Ce dernier plaide coupable pour incitation au meurtre et il est condamné à neuf ans de prison.
Aujourd’hui, Noela fait le deuil de ce mariage et s’occupe de ses huit enfants. Elle a tourné la page grâce à la force de caractère qu’elle s’est découverte durant cette épreuve.
La jalousie maladive : un des symptômes de la violence conjugale
Bien que la jalousie soit normale dans un couple, lorsqu’elle devient excessive, elle peut être le signe de futures violences conjugales. En effet, si le partenaire a des troubles psychologiques ou comportementaux, ses réactions seront amplifiées à la moindre contrariété, notamment lorsqu’un « concurrent » rentre en jeu.
Souffrant d’un profond manque affectif, les individus jaloux sont incapables de rationaliser leurs émotions et ils éprouvent le besoin de contrôler l’autre. La jalousie se mélange alors à la possessivité.
La personne jalouse va commencer par isoler son partenaire, en l’empêchant d’avoir une vie sociale et d’être en contact avec ses proches. Si ces dispositions ne suffisent pas, et qu’il soupçonne une infidélité, un mensonge ou bien une cachotterie, souvent issue de son imagination, ce dernier aura un comportement violent.
Cette violence conjugale s’illustre à la fois par des insultes et des humiliations et par des coups et des violences sexuelles.
Sans une aide extérieure, ce type de comportements ne peut être changé. Un suivi médical et psychologique est nécessaire. Si l’individu jaloux présente un comportement dangereux, la seule issue est la séparation, afin de vous protéger et permettre à l’autre d’être pris en charge.
Source : estrepublicain