Barrages de la Coupe du monde : l’Italie éliminée après avoir concédé le nul (0-0) face à la Suède au match retour
C’est un petit séisme : l’Italie, tenue en échec par la Suède ce lundi (0-0) après avoir perdu à l’aller (1-0), ne participera pas au Mondial en Russie ! La Nazionale s’est heurté à des Suédois héroïques et a cruellement manqué de réalisme.
Un début de match nerveux
Dos au mur suite à sa défaite en Suède la semaine dernière (1-0), l’Italie n’a pas pu caché sa nervosité et a réalisé une entame de match délicate. Dans un San Siro bouillant, qui a copieusement sifflé l’hymne nationale suédois, ajoutant à la tension de la rencontre, la Nazionale a multiplié les fautes et les protestations. Dès la 9e minute, Chiellini écopait d’un carton jaune pour avoir réclamé un peu trop véhément un penalty, puis balançait Ola Toivonen (12e), une faute heureusement sans conséquences pour les Italiens. Mais son coéquipier de la Juve, Andrea Barzagli, prennait rapidement le relai : le défenseur central accrochait Forsberg alors que le Suédois avait pris le meilleur sur le côté gauche et récoltait également un avertissement (22e). Déjà sur la corde raide, Barzagli était l’auteur d’une main dans la surface quelques minutes plus tard mais l’arbitre du match décidait de laisser jouer, au grand dam de Forsberg qui écopait d’une biscotte pour protestation (29e). Comme quoi, les Italiens n’avaient pas le monopole de la nervosité. Johansson, peu serein sur ses premières prises de balle, se blessait de façon malheureuse et sortait sur civière (17e), obligeant l’entraîneur suédois Janne Andersson, dont la formation était déjà pas mal chahutée, à revoir ses plans.
L’Italie s’est heurtée à un mur
Incapable de conserver la possession, la Suède a concédé occasion sur occasions. Sans jamais fléchir. Immobile allumait une première mèche dans un angle fermé mais trouvait le petit filet extérieur des buts d’Olsen (15e). Candreva, quant à lui, s’essayait par deux fois mais ne parvenait pas à accrocher le cadre (26e, 60e). Et lorsque la Nazionale cadrait ses frappes, le portier suédois répondait présent, comme face à Immobile, dont la frappe était ralentie par Olsen avant d’être dégagée devant la ligne de but par Granqvist (39e). L’héroïque capitaine sauvait une deuxième fois les meubles face à Parolo, qui frappait au but après un centre en retrait de Darmian (42e). De façon générale, les hommes de Ventura ont manqué de précision aux abords de la surface suédoise, comme en atteste le faible nombre de tirs cadrés à l’heure de jeu (3 sur 15 tirs tentés). Un manque de réalisme d’autant plus regrettable que les Suédois n’ont jamais su se montrer dangereux. En dehors d’une tentative de Claesson captée par Buffon (22e), les hommes de Janne Andersson n’avaient pas grand-chose à faire valoir offensivement parlant.
Le coaching de Ventura n’a pas payé
En articulant son onze autour d’un 3-5-2, l’entraîneur italien se passait des services de Stefan El Shaarawy et Lorenzo Insigne, en grande forme avec leurs clubs respectifs. Et ses choix devraient encore faire jaser dans la presse italienne mardi, tant les deux dynamiteurs ont manqué à leur formation. Sur les côtés, Darmian ne se montrait pas à la hauteur de son match aller, et Candreva multipliait les mauvaises décisions ou les frappes imprécises. Si Lorenzo Insigne est resté sur le banc, El Shaarawy est entré à l’heure de jeu et s’est illustré en se procurant l’une des plus grosses occasions italiennes, d’une frappe surpuissante repoussée par Olsen (87e). Andrea Belotti, qui a remplacé Gabbiadini (63e), s’est lui aussi montré grâce à son dézonage incessant et une frappe du droit qui frôlait le montant des Suédois (85e). Nul doute que les tifosi de San Siro aurait aimé voir les deux attaquants plus tôt. Et pour cause : le Mondial en Russie se tiendra sans l’Italie, une première depuis 1958.