Renvoyés de leurs écoles depuis plus d’un mois, les étudiants orientés dans les instituts privés supérieurs du Sénégal ont assiégé Amnesty Internationale ce mardi pour exiger des autorités des solutions urgentes avant qu’il ne soit trop tard.
En rassemblement ce matin devant le siège d’Amnesty Internationale, les étudiants orientés dans les instituts privés supérieurs du Sénégal exigent de l’Etat de prendre des mesures pour régulariser leur situation dans les plus brefs délais. Car selon leur porte-parole, Alioune Baldé, l’éducation est un droit.
«Aujourd’hui nous avons choisi Amnesty International pour réclamer nos droits en tant qu’étudiants. Depuis le 26 décembre nous n’avons pas fait cours. La plateforme de Campusen des établissements privés est clôturé hier nuit pour les nouveaux bacheliers. Ce n’est pas normal et c’est déplorable», a -t-il déclaré.
Poursuivant son argumentaire, il lance un appel solennel à l’Etat du Sénégal à payer les instituts privés sans délais et sans conditions.
Pour sa part, Aminata Ndongo souligne «qu’il y a des étudiants qui viennent de loin. Et si les cours sont suspendus, cela veut dire qu’on ne nous considère pas comme des étudiants».
Selon elle, le Sénégal ne peut émerger tant que la question de l’éducation n’est pas prise en charge.
Par ailleurs, ces étudiants promettent de passer à la vitesse supérieure si toutefois le gouvernement ne bouge pas le petit doigt pour régler leurs problèmes.
Pour rappel, le nombre pléthorique des étudiants dans les universités publiques avait poussé le gouvernement à décider de conduire ces derniers dans les écoles privées où ils sont restés un mois sans cours. Les responsables de ces établissements publics réclament 16 milliards de FCFA à l’Etat du Sénégal.