Plusieurs ministres, agences et directions sont actuellement « fouillés » par l’Inspection Générale d’Etat (IGE). Des missions de contrôle qui risquent de faire mal.
Le Président de la République a déclaré, avant-hier, qu’il a relancé l’IGE pour des missions de contrôle tous azimuts non sans lâcher cette sentence. « Ce ne sont pas les chimères et les sirènes qui vont arrêter ce combat ». Selon les sources, l’IGE « fouille » actuellement la gestion 2012 des ministères des Mines et de l’Equipement. Pour le ministère des Mines, les mêmes interlocuteurs renseignent que l’IGE a mis à nu un énorme scandale concernant les « appuis institutionnels », c’est-à-dire de l’argent que les sociétés minières versent au ministère en guise de « soutien » et qui sont utilisé dans l’opacité totale.
Au ministère de l’Equipement, l’IGE s’intéresse particulièrement à la gestion des marchés qui se chiffrent à des milliards de F CFA. L’Inspection est en phase active au niveau de l’Agence National de l’Aviation Civile du Sénégal (ANACIM) où elle épluche la gestion 2012. Un célèbre cabinet d’avocats a été pris, pour des faveurs indues. Une autre agence est dans le collimateur de l’IGE : le Plan Reva qui a englouti des milliards de F CFA mais aussi Petrosen.
Mais l’un des dossiers les plus scandaleux selon « Libération », est sans doute celui relatif au bradage de véhicule de luxe qui a suivi le sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). Plusieurs hommes d’affaires sont dans le collimateur de ladite inspection qui fouille aussi l’Autorité de Régulation des Postes et des Télécommunications (ARTP). Les redoutables inspecteurs épluchent également le programme de réforme des hôpitaux.